« Mais m’dame (m’sieur), les blogs c’est mort ! »
Il y a encore 8 ans, un adolescent sur deux possédait un blog. Depuis l’apparition des réseaux sociaux, les jeunes se désintéressent de ce média, ne l’utilisent plus car c’est un média social qui « date » et qui n’est plus au goût du jour (comprenez « aussi vieux que les parents ») . Mais alors pourquoi s’investir dans un projet qui n’aura pas d’emblée l’adhésion des jeunes ?
Afin de débuter cette nouvelle année de concours il nous semblait pertinent de reposer ce débat : pourquoi faire un blog à l’heure où les réseaux sociaux semblent avoir pris le dessus ?
Déjà et avant tout, la temporalité du blog n’est pas la même que celle des réseaux sociaux. Les contenus des réseaux sont voués à être éphémères et leurs archivages restent limités et complexes. Nous sommes dans une culture de l’instant dans laquelle l’écriture n’est finalement qu’un outil anecdotique et non une fin en soi. Le contenu d’un blog en revanche peut encore être retrouvé des mois, des années après sa publication. On peut le mettre à jour, le remettre en valeur. L’écriture d’un blog a une trace.
Il va permettre aux élèves de renouer (nouer ?) avec le plaisir d’écrire. C’est un espace d’expression de l’élève dans lequel il expérimente la liberté d’écrire et de partager. En ce sens, tenir un blog avec ses élèves relève bien d’un atelier d’écriture à part entière. Il expérimente la responsabilité liée à la publication et au retour des lecteurs. Le blog élève le niveau d’exigence que l’on se donne.
Le blog permet également à tout les élèves de participer à un projet, peu importe leur niveau. Il renforce les notions de coopération et d’entraide. C’est un projet qui permet d’évaluer aussi les compétences primordiales du siècle en cours (créativité, esprit collaboratif…): faire acquérir des compétences et des savoirs mais aussi préparer au mieux le citoyen de demain.