Pour faire court, on résume souvent les inégalités salariales à un seul nombre : celui de 19%. Il correspond à l’écart mensuel moyen entre les salaires nets des hommes et celui des femmes, toutes catégories socio-professionnelles, âges, conditions d’emploi (temps plein, temps partiel…) et secteurs d’activité confondus .
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Le salaire mensuel net moyen des hommes, en équivalent temps plein, est de 2 410 euros en 2014, celui des femmes de 1 962 euros, soit un écart de 448 euros, presque un demi smic. Les hommes perçoivent donc, en moyenne, un salaire supérieur de 22,8 % à celui des femmes. Ou, ce qui revient au même, les femmes touchent en moyenne 81,4 % du salaire des hommes (1 962 divisé par 2 410), ou ont un salaire inférieur de 18,6 %. L’écart de salaires hommes-femmes est, dans l’immense majorité des cas, présenté du point de vue masculin.
Le plafond de verre est une expression américaine datant de la fin des années 70. Il désigne les « freins invisibles » à la promotion des femmes dans les structures hiérarchiques. Il constitue un obstacle dans l’évolution de leur carrière au sein de l’entreprise et limite leur accès à des postes à responsabilité. Il s’agit donc d’une inégalités Hommes-Femmes étant donné que les places dans la hiérarchie ne dépend pas du niveau de diplômes mais du sexe du salarié .
Dans la loi française, « Un principe assez simple : tout employeur est tenu d’assurer, pour le même travail, l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes. Un principe qui a été rappelé et élargi par une dizaine de lois. La première date quand même d’il y a 45 ans, la dernière était en 2014. C’est une loi qui est un peu plus contraignante : elle dit tout simplement que dans chaque entreprise de plus de 50 salariés, l’entrepreneur doit réaliser deux choses. D’abord un diagnostic des différences de salaire dans l’entreprise, mais également un plan d’action pour y remédier. Le problème, c’est que seulement 39,5% des entreprises ont fait ce diagnostic. En théorie, les autres risquent une amende qui peut aller jusqu’à 1% de la masse salariale », explique Jean-Baptiste Marteau.
Hugo et Florian