En France, il est obligatoire de cocher un sexe sur l’état civil à la naissance et pourtant, il existe des personnes dont le sexe n’est pas déterminable car cette personne présente des qualités chromosomiques, hormonales et / ou anatomiques ne correspondant pas aux définitions médicales strictes d’une personne du genre masculin ou féminin.
Ces personnes « subissent » le sexe qui leur est imposé et choisi par les médecins ou par les parents.
Une personne de 65 ans est passé au tribunal l’an dernier pour faire changer la mention sur son état civil mais cette demande a été rejetée par le tribunal de Tours.
Une circulaire de 2011 autorise cependant à ce que l’acte de naissance ne mentionne pas le sexe, mais seulement de façon provisoire :
« Si, dans certains cas exceptionnels, le médecin estime ne pouvoir immédiatement donner aucune indication sur le sexe probable d’un nouveau-né, mais si ce sexe peut être déterminé définitivement, dans un délai d’un ou deux ans, à la suite de traitements appropriés, il pourrait être admis, avec l’accord du procureur de la République, qu’aucune mention sur le sexe de l’enfant ne soit initialement inscrite dans l’acte de naissance. Dans une telle hypothèse, il convient de prendre toutes mesures utiles pour que, par la suite, l’acte de naissance puisse être effectivement complété par décision judiciaire. »
Des reproches ont déjà été émis envers la France à cause des divers traitements, que subissent les personnes intersexuées, qui peuvent être considérés comme un acharnement douloureux, physiquement ou encore des mutilations volontaires.
En effet, des opérations ont lieu assez souvent sur les nouveaux nés concernés visant à les rendre « normaux » mais ces traitements sont extrêmement lourds et finissent le plus souvent en échec. Les chirurgies sont souvent irréversibles car elles consistent à modifier la taille du sexe, la cavité vaginale, ou à enlever les organes génitaux externes et internes (testicules, ovaires, utérus).
On parle de mutilations car parfois, les médecins procèdent à des ablations d’organes sains avec donc des cicatrices très marquées, des infections des voies urinaires, une diminution ou la perte totale des sensations sexuelles, l’arrêt de la production d’hormones naturelles, la dépendance aux médicaments, le sentiment profond de violation de la personne et de pathologisation d’un corps sain ou encore la dépression pouvant conduire au suicide.
Des pays comme le Népal, l’Inde, l’Allemagne, l’Australie, l’Ontario (Canada) et quelque cas aux EUA ont officiellement reconnu l’existence d’un sexe neutre mais les parents sont souvent réticents à utiliser cette appellation pour leur enfant.
Pour plus d’infos et des témoignages :
- https://www.franceculture.fr/societe/sexe-neutre-3-temoignages-pour-dire-une-realite-compliquee
- http://www.liberation.fr/france/2017/05/04/la-cour-de-cassation-refuse-la-mention-sexe-neutre-pour-un-intersexe_1567241