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UN ENGAGEMENT RÉCOMPENSÉ

Lundi 04 juin, quatre représentants de l’ARM (Association des Rescapés de Montluc) se sont déplacés pour nous rencontrer. En effet, notre classe a été primée pour son travail et les trois biographies que nous avons réalisées figurent maintenant dans un livre qui a pour titre : « Parcours d’internés à Montluc ».

Chacun d’entre nous a reçu ce livre ainsi qu’un DVD vidéo : « Montluc : 1943-1944, 24 paroles d’internés par la gestapo. »

La cérémonie de remise des prix a eu lieu dans le CDI du collège.

Etaient aussi présents : Messieurs Permezel, Curial, Sommer, Bacconnet de l’ARM, notre principal, M. Perrier, Mme Perrin, principale adjointe, Mme Mathos, conseillère municipale, Mme Mariotte, présidente départementale de l’ANACR 71 accompagnée d’un ancien résistant,  M. Eric Skrypczak président de l’association « Une traction pour Jean Moulin », Gilles Desnoix de « l’Informateur de Bourgogne » à qui nous devons les photographies.

 

Un goûter a clos la cérémonie.

Ensuite, nous sommes allés voir la traction réparée par l’association « Une traction pour Jean Moulin » dont le siège est au collège.  Cette voiture est emblématique de la résistance.

Les élèves de 3ème 3 ARM

 

 

COMMEMORER L’ENGAGEMENT

La Journée Nationale de la Résistance correspond a la date de la 1ere réunion de la CNR ( Conseil National de la Résistance ) présidée par Jean Moulin et qui a eu lieu le 27 mai 1943,rue du Four a Paris. Mardi 29 mai, au collège Jean Moulin, avait lieu la commémoration de cette journée. La classe de 3e3 ARM y était.

Mme Mariotte, présidente départementale de l’ANACR 71, Mme Jarrot, maire de Montceau-les-Mines, Mme Frizot, adjointe au maire, M. Perrier, principal du collège Jean Moulin ont chacun fait un discours rappelant chaque fois combien cette journée était l’occasion d’une réflexion sur les valeurs qui étaient celles de la Résistance : défense de la République, justice, solidarité, tolérance.

Nous avons pu présenter notre projet, qui a pris tout son sens à l’occasion de cette commémoration.

Pour voir les photos :

https://www.lejsl.com/edition-montceau/2018/05/30/commemoration-de-la-creation-du-conseil-national-de-la-resistance-au-college-jean-moulin

Les élèves de 3e3 ARM.

MONTLUC : LE PRIX DE L’ENGAGEMENT

Mardi 15 mai toute la classe de 3e3 ARM s’est rendue à Lyon afin de visiter la prison de Montluc. C’est dans cette prison qu’on été internées les trois personnes dont nous avons fait la biographie.

La prison de Montluc, située 4, rue Jeanne-Hachette à Lyon est une prison militaire construite en 1921. Elle est particulièrement célèbre pour son rôle de lieu de détention pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 9 000 personnes parmi lesquelles Jean Moulin on transité par ce lieu entre le 17 février 1943 et le 24 août 1944. Des milliers d’hommes et de femmes, des otages, des persécutés raciaux et des résistants, sont enfermés là, pour un temps plus ou moins long, dans des conditions de vie inhumaines en attente de déportation ou de transfert.

La prison est composée de 122 cellules individuelles de 4 mètres carrés. Pendant la Seconde Guerre cette prison a été réquisitionnée par l armée allemande.

La cellule de Jean Moulin se situait au 3ème étage, c’était la quatrième à gauche . A l’intérieur, nous pouvons apercevoir sa biographie.

Ce lieu nous a ému, on ressent l’inconfort des prisonniers et leurs conditions de détention inhumaines. De plus cela nous a appris ce qui s’est déroulé dans le passé pour ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le futur .

Tous les personnes de la Résistance française comme Jean Moulin se sont engagées pour la libération de la France .  Elles ont souvent perdu la vie ou vécu des moments terribles.

Quant à nous, nous nous sommes engagés à faire la biographie de 3 personnes qui sont passés par Montluc, afin qu’on ne les oublie jamais.

R.N., E.T. 3e3 ARM

S’ENGAGER À FAIRE CONNAITRE LES DÉTENUS DE MONTLUC : JOANNES GESLER

Nous terminons avec la biographie de Joannes Gesler, lui aussi emprisonné à Montluc avant d’être déporté.

Qui est Joannes Gesler ?

En consultant les archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, nous avons appris :

ETAT CIVIL

Gesler Joannes Adolphe est né le 16 avril 1913 à Hotonnes dans l’Ain, en France.

C’est le fils de Gesler Louis Hippolyte et de Marie Françoise Julie Alisse Favre.

Il est français, il habite à Hotonnes dans l’Ain.

Il est marié, il a deux enfants.

Il est boucher.

L’ ARRESTATION

Il est arrêté le 5 février 1944 à Sutrieu dans l’Ain avec Louis Mortbontemps par les Allemands.

LES MOTIFS

Il est résistant. Il appartient à l’Armée Secrète locale.

Il est l’un des responsables de l’AS du secteur c.3.

Il vient en aide aux camps du Retord, il participe aux actions de l’année 1944.

L’INTERNEMENT

Il est envoyé à Montluc, transféré le 10 février 1944 à Compiègne.

LA DEPORTATION

Il est déporté le 6 mars 1944 à Sarrebruck Neue Bremm, à Mauthausen le 29 avril 1944, puis à Melk le 12 mai 1944 et à Ebensee après avril 1945. (Matricule 64554). Il est déporté sous le sigle Nacht und Nebel.

Ce sont des Résistants qui étaient isolés totalement du monde extérieur dès leur arrestation.

Ils devaient disparaître sans laisser de traces.

LIBERATION

Il est libéré le 6 mai 1945.

RAPATRIEMENT

Il arrive à l’Hôtel Lutétia à Paris le 24 mai 1945.

. Sources

Sites : http://www.memoire-deportation-ain.fr

http://monument-mauthausen.org/64554.html

https://gw.geneanet.org/faust

Archives : Archives du département du Rhône et de la métropole de

Lyon.

Ministère des anciens combattants et victimes de guerre.

Archives de la préfecture du Rhône.

Nous adressons un grand merci à Madame Myriam Gesler à qui nous avons adressé un courrier et qui nous a confirmé son lien de parenté avec Joannes Gesler.

S’ ENGAGER A FAIRE CONNAITRE LES DETENUS DE MONTLUC : ETIENNE PFIRSCH

 Voici la biographie d’une autre personne, emprisonnée à Montluc à Lyon pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Qui est Etienne Pfirsch ?

En consultant les archives du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre , nous avons eu accès à une fiche de demande d’attribution du titre de déporté résistant présentée par Etienne Pfirsch lui-même le 22 Novembre 1950.

Marc , Etienne Pfirsch est né le 27/12/1916 à BUHL , Haut-Rhin , (68) France.

Il est le fils de Aloise Pfirsch , directeur de tissage , demeurant à BUHL et de Marie Anne Augustine Pfirsch née Sileb, son épouse.

Il est de nationalité française.

Son adresse : gendarmerie de Brenod (Ain) France.

Il est marié.

Il est officier de gendarmerie.

ARRESTATION

Il est arrêté le 8 février 1944 à 21h par les S.S . et la milice à la Brigade de Brenod (Ain) sur dénonciation d’un milicien :Avond.

Ce qui sont arrêtés avec lui sont Gilbert Limosin, Marius Traffey et René Rousset.

(Témoin : Victor Janlet hôtelier )

LES MOTIFS

Il est résistant, il appartient aux F.F.I, aide les maquisards (Ain-Haut-Jura) (confirmé par les F.F.I et par Romans-Petit.)

Cette arrestation est liée a la répression Nazie dans le Haut-Bugey (opération korporal)

L’INTERNEMENT

Il est envoyé à Fort Montluc (Lyon), détenu politique du 9 février 1944 au 17 février 1944 puis a Compiègne du 19 février au 20 mars 1944

DEPORTATION

Depuis Compiègne il est déporté le 21 mars 1944

  • à Mauthausen

  • Rommando

  • Linz

  • matricule 60431 du 23 mars 1944 au 5 mai 1945

LA LIBERATION

Il est libéré le 5 mai 1945.

RAPATRIEMEMENT

Sa fiche médicale nous apprend que son état de santé sanitaire est satisfaisant et qu’il est rapatrie a Longuyon le 20 mai 1945.

En octobre 1950, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre décide de lui donner le titre de déporté résistant (carte 1.018.02160).

Après sa libération, il a habité a la gendarmerie de Sarrebourg ( Moselle)

Les sources :

Numerique : Mémoires Européennes des Camps Nazis

canope.fr/notice/Mémoireseuropéennes

Mémoires des déportations

mémoiresdesdeportations.fr

Archives :

-Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.

-Musée de la Résistance –Ain-Jura.

Avec nos remerciement à Chantal MAGNAD responsable du musée de la Résistance en Drôme et de la Déportations.

 

S’ENGAGER À FAIRE CONNAÎTRE LES DÉTENUS DE MONTLUC : NISSIM, EUGENIE ET YDA AMOURABEN

Nissim Amouraben Source : Arch. dep. Rhône, 3335w29/3335w11
Eugénie Amouraben Sources : Arch.dep. Rhône, 3335w23/3335w13

 

 

Dans un article précédent nous avons parlé de notre rencontre avec les représentants de l’ARM (ASSOCIATION des RESCAPES   de MONTLUC). Voici les biographies des membres d’une famille  dont les noms nous ont été communiqués).

Le 28 juillet 1944 Nissim Amouraben est arrêté par la milice à son domicile.

Puis il est conduit à Montluc du 28 juillet 1944 au 11 août 1944.

POURQUOI ?

Nissim Maxim Amouraben est né le 4 juin 1893 à Constantinople en Turquie. Il est le fils de Salomon Amouraben et de son épouse Zimbal Darsa. De nationalité Turque il possède un titre de séjour régulier pour résider en France où il exerce la profession de tailleur et de marchand forain. Il est marié à Eugénie Moël et a une fille Yda. Ils habitent 17 rue Pierre Blanc à Lyon (Rhône).

Il est dénoncé comme faisant de la politique, étant israélite, et aidant la Résistance.

C’est en tant que déporté politique et racial qu’il est transféré par le convoi du 11 août 1944 à destination d’Auschwitz, camp d’extermination.

C’est dans ce même convoi que sont emmenées Eugénie et Yda née le 01/04/1922 à St Etienne, son épouse et sa fille.

Elles ont été arrétées le 2 août 1944, interrogées par la Gestapo, puis conduites le même jour au fort de Montluc. Elles n’appartiennent à aucun groupe de résistants mais sont de confession « israélite ». Lors du témoignage d‘Yda Amouraben (épouse Natan) en avril 1954 nous apprenons que leur appartement a été perquisitionné et que la totalité de leurs affaires personnelles (linge, vaisselle) ont été emportées.

En novembre 1944, Nissim Amouraben est transféré au camp de Mauthausen en Autriche. Il meurt le 30 mars 1945 par suite d’épuisement physique. (Témoignage de Bernard Lampo.)

Ce même mois, Eugénie et Yda sont envoyées au camp de Bergen Belsen en Allemagne.Eugénie décède le 14 avril 1945 suite aux privations de nourriture.Le 15 avril le camp est libéré par les troupes Américaines.

Le 6 juin 1945 Yda est rapatriée à Paris,en avion par la Croix Rouge puis en train jusqu’à Lyon.

En 1945 le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre attribue le titre de déporté politique à Nissim Amouraben.

Nous remercions Maxime Natan fils d’Yda qui a répondu à notre courrier et qui nous a appris que sa mère est toujours vivante .

Nous envisageons de prendre contact plus tard, faute de temps dans l’immédiat.

Sources

Archives:

-Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon.

-Ministre des anciens combattants et victimes de guerre.

-Archives de la préfecture du Rhône.

Sites: – Auschwitz-block20.org/online

– Secure.ushmm.org/online

Vivre ensemble pendant la deuxième guerre mondiale

 

Lundi 9 novembre, nous nous sommes rendus aux Archives départementales de Mâcon dans le cadre de la semaine culturelle.

le bâtiment des Archives départementales de Saône-et-Loire à Mâcon.
le bâtiment des Archives départementales de Saône-et-Loire à Mâcon. Photo: S. Marnat-Moreau

Nous avons été très bien accueillis. Puis nous avons été séparés en 2 groupes pour visiter les archives et étudier d’anciens documents ( cartes postales, registres, journaux…) .

 

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Les élèves remplissent un questionnaire à partir d’affiches de propagande. Photo : S. Marnat-Moreau

Et l’après-midi nous avons travaillé sur 3 « unes » de journaux publiés pendant la Deuxième Guerre mondiale
-« Le légionnaire paru » en octobre 1942
-« Combat » paru en février 1943
-« La Renaissance Clayettoise » paru en septembre 1944

Le légionnaire est « L’organe officiel de la légion française des combattants des volontaires de la révolution nationale »
Son président est Philippe Petain.
Dans l’article « La légion et les Juifs » l’auteur s’ en prend au Juifs d’ origines étrangères.

« Combat » est « L’organe des mouvements de résistance unis ».
Sur le bandeau il est marquée « Un seul chef de Gaulle, un seul combat pour nos libertés »
Les buts poursuivis par ce journal sont de donner aux Français des informations militaires censurées par les médias officiels, de dénoncer la collaboration, de redonner confiance à la population et d’inviter la population à résister.

« La Renaissance clayettoise est l’organe du Comité de Libération » ( Mouvements Unis de résistance ).
Directeur: A. Corneloup
Gérant: L. Gautheron
Le titre de ce journal a été choisi car il évoque la fin  d’une ère difficile et le début d’une vie nouvelle.

L’étude de ces 3  « une » nous fait comprendre que vivre ensemble à cette époque était très compliqué car les gens n’étaient pas libres ; ils étaient aussi manipulés car les journaux d’opposition étaient interdits.
Alizée et Angélique