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S’ENGAGER À FAIRE CONNAITRE LES DÉTENUS DE MONTLUC : JOANNES GESLER

Nous terminons avec la biographie de Joannes Gesler, lui aussi emprisonné à Montluc avant d’être déporté.

Qui est Joannes Gesler ?

En consultant les archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, nous avons appris :

ETAT CIVIL

Gesler Joannes Adolphe est né le 16 avril 1913 à Hotonnes dans l’Ain, en France.

C’est le fils de Gesler Louis Hippolyte et de Marie Françoise Julie Alisse Favre.

Il est français, il habite à Hotonnes dans l’Ain.

Il est marié, il a deux enfants.

Il est boucher.

L’ ARRESTATION

Il est arrêté le 5 février 1944 à Sutrieu dans l’Ain avec Louis Mortbontemps par les Allemands.

LES MOTIFS

Il est résistant. Il appartient à l’Armée Secrète locale.

Il est l’un des responsables de l’AS du secteur c.3.

Il vient en aide aux camps du Retord, il participe aux actions de l’année 1944.

L’INTERNEMENT

Il est envoyé à Montluc, transféré le 10 février 1944 à Compiègne.

LA DEPORTATION

Il est déporté le 6 mars 1944 à Sarrebruck Neue Bremm, à Mauthausen le 29 avril 1944, puis à Melk le 12 mai 1944 et à Ebensee après avril 1945. (Matricule 64554). Il est déporté sous le sigle Nacht und Nebel.

Ce sont des Résistants qui étaient isolés totalement du monde extérieur dès leur arrestation.

Ils devaient disparaître sans laisser de traces.

LIBERATION

Il est libéré le 6 mai 1945.

RAPATRIEMENT

Il arrive à l’Hôtel Lutétia à Paris le 24 mai 1945.

. Sources

Sites : http://www.memoire-deportation-ain.fr

http://monument-mauthausen.org/64554.html

https://gw.geneanet.org/faust

Archives : Archives du département du Rhône et de la métropole de

Lyon.

Ministère des anciens combattants et victimes de guerre.

Archives de la préfecture du Rhône.

Nous adressons un grand merci à Madame Myriam Gesler à qui nous avons adressé un courrier et qui nous a confirmé son lien de parenté avec Joannes Gesler.

S’ ENGAGER A FAIRE CONNAITRE LES DETENUS DE MONTLUC : ETIENNE PFIRSCH

 Voici la biographie d’une autre personne, emprisonnée à Montluc à Lyon pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Qui est Etienne Pfirsch ?

En consultant les archives du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre , nous avons eu accès à une fiche de demande d’attribution du titre de déporté résistant présentée par Etienne Pfirsch lui-même le 22 Novembre 1950.

Marc , Etienne Pfirsch est né le 27/12/1916 à BUHL , Haut-Rhin , (68) France.

Il est le fils de Aloise Pfirsch , directeur de tissage , demeurant à BUHL et de Marie Anne Augustine Pfirsch née Sileb, son épouse.

Il est de nationalité française.

Son adresse : gendarmerie de Brenod (Ain) France.

Il est marié.

Il est officier de gendarmerie.

ARRESTATION

Il est arrêté le 8 février 1944 à 21h par les S.S . et la milice à la Brigade de Brenod (Ain) sur dénonciation d’un milicien :Avond.

Ce qui sont arrêtés avec lui sont Gilbert Limosin, Marius Traffey et René Rousset.

(Témoin : Victor Janlet hôtelier )

LES MOTIFS

Il est résistant, il appartient aux F.F.I, aide les maquisards (Ain-Haut-Jura) (confirmé par les F.F.I et par Romans-Petit.)

Cette arrestation est liée a la répression Nazie dans le Haut-Bugey (opération korporal)

L’INTERNEMENT

Il est envoyé à Fort Montluc (Lyon), détenu politique du 9 février 1944 au 17 février 1944 puis a Compiègne du 19 février au 20 mars 1944

DEPORTATION

Depuis Compiègne il est déporté le 21 mars 1944

  • à Mauthausen

  • Rommando

  • Linz

  • matricule 60431 du 23 mars 1944 au 5 mai 1945

LA LIBERATION

Il est libéré le 5 mai 1945.

RAPATRIEMEMENT

Sa fiche médicale nous apprend que son état de santé sanitaire est satisfaisant et qu’il est rapatrie a Longuyon le 20 mai 1945.

En octobre 1950, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre décide de lui donner le titre de déporté résistant (carte 1.018.02160).

Après sa libération, il a habité a la gendarmerie de Sarrebourg ( Moselle)

Les sources :

Numerique : Mémoires Européennes des Camps Nazis

canope.fr/notice/Mémoireseuropéennes

Mémoires des déportations

mémoiresdesdeportations.fr

Archives :

-Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.

-Musée de la Résistance –Ain-Jura.

Avec nos remerciement à Chantal MAGNAD responsable du musée de la Résistance en Drôme et de la Déportations.

 

S’ENGAGER À FAIRE CONNAÎTRE LES DÉTENUS DE MONTLUC : NISSIM, EUGENIE ET YDA AMOURABEN

Nissim Amouraben Source : Arch. dep. Rhône, 3335w29/3335w11
Eugénie Amouraben Sources : Arch.dep. Rhône, 3335w23/3335w13

 

 

Dans un article précédent nous avons parlé de notre rencontre avec les représentants de l’ARM (ASSOCIATION des RESCAPES   de MONTLUC). Voici les biographies des membres d’une famille  dont les noms nous ont été communiqués).

Le 28 juillet 1944 Nissim Amouraben est arrêté par la milice à son domicile.

Puis il est conduit à Montluc du 28 juillet 1944 au 11 août 1944.

POURQUOI ?

Nissim Maxim Amouraben est né le 4 juin 1893 à Constantinople en Turquie. Il est le fils de Salomon Amouraben et de son épouse Zimbal Darsa. De nationalité Turque il possède un titre de séjour régulier pour résider en France où il exerce la profession de tailleur et de marchand forain. Il est marié à Eugénie Moël et a une fille Yda. Ils habitent 17 rue Pierre Blanc à Lyon (Rhône).

Il est dénoncé comme faisant de la politique, étant israélite, et aidant la Résistance.

C’est en tant que déporté politique et racial qu’il est transféré par le convoi du 11 août 1944 à destination d’Auschwitz, camp d’extermination.

C’est dans ce même convoi que sont emmenées Eugénie et Yda née le 01/04/1922 à St Etienne, son épouse et sa fille.

Elles ont été arrétées le 2 août 1944, interrogées par la Gestapo, puis conduites le même jour au fort de Montluc. Elles n’appartiennent à aucun groupe de résistants mais sont de confession « israélite ». Lors du témoignage d‘Yda Amouraben (épouse Natan) en avril 1954 nous apprenons que leur appartement a été perquisitionné et que la totalité de leurs affaires personnelles (linge, vaisselle) ont été emportées.

En novembre 1944, Nissim Amouraben est transféré au camp de Mauthausen en Autriche. Il meurt le 30 mars 1945 par suite d’épuisement physique. (Témoignage de Bernard Lampo.)

Ce même mois, Eugénie et Yda sont envoyées au camp de Bergen Belsen en Allemagne.Eugénie décède le 14 avril 1945 suite aux privations de nourriture.Le 15 avril le camp est libéré par les troupes Américaines.

Le 6 juin 1945 Yda est rapatriée à Paris,en avion par la Croix Rouge puis en train jusqu’à Lyon.

En 1945 le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre attribue le titre de déporté politique à Nissim Amouraben.

Nous remercions Maxime Natan fils d’Yda qui a répondu à notre courrier et qui nous a appris que sa mère est toujours vivante .

Nous envisageons de prendre contact plus tard, faute de temps dans l’immédiat.

Sources

Archives:

-Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon.

-Ministre des anciens combattants et victimes de guerre.

-Archives de la préfecture du Rhône.

Sites: – Auschwitz-block20.org/online

– Secure.ushmm.org/online

S’ENGAGER POUR LA MÉMOIRE

Mardi 26 septembre 2017, deux représentants de l’ARM (Association des Rescapés de Montluc) ont rencontré notre classe au collège Jean Moulin. Messieurs Curial et Permezel nous ont parlé de leur association et nous ont expliqué pourquoi notre engagement dans leur projet était important.

Un peu d’histoire…..

L’ARM est née en automne 1944. Elle avait pour objectif d’aider les familles des personnes qui avaient été enfermées dans la prison de Montluc à Lyon, sous l’occupation nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Le père de Monsieur Curial a été lui-même  emprisonné à Montluc  et s’est beaucoup investi dans l’association à son retour du camp de Neuengamme.

Faire connaître les prisonniers

L’occupant ayant détruit la totalité des archives de la prison, L’ARM s’est donnée pour objectif de reconstituer l’histoire de la prison de Montluc. On estime à 10 mille le nombre de personnes qui ont été internées pendant la guerre. Actuellement, l’association possède 3400 dossiers individuels.

Ce projet est en lien avec notre programme d’histoire de 3ème et avec le thème de notre blog : « S’engager ».

Leur engagement, notre engagement…

Messieurs Curial et Permezel ne comptent pas leur temps au sein de l’ARM. Ils se déplacent beaucoup dans les établissements scolaires pour faire connaître l’association mais aussi pour  « ouvrir les consciences ».

Quel va être notre rôle ?

Messieurs Curial et Permezel nous communiquent le nom de 3 personnes qui ont été internées dans la prison de Montluc. Les raisons de leur emprisonnement : ils étaient résistants ou Juifs ou « raflés ». Notre engagement : réaliser la biographie de ces trois personnes. Elles seront publiées, avec d’autres, dans un bulletin édité par l’ARM.

Rédiger les biographies ne sera pas une tâche facile car parfois, il est très difficile de trouver des informations. Nous avons en notre possession des reproductions de documents mais cela ne sera peut-être pas suffisant et il faudra faire des recherches approfondies sur différents sites.

Nous allons aussi rechercher si des personnes habitant Montceau-les-Mines ou les environs sont allées dans la prison de Montluc à Lyon. En effet, les personnes arrêtées étaient plutôt envoyées à Chalon-sur-Saône.

Enfin, en mai, nous nous rendrons au Mémorial National de la prison de Montluc afin d’en effectuer la visite et mieux comprendre ce que les internés ont vécu.

Les élèves de la 3e ARM.

LES SEMAINES PLURIDISCIPLINAIRES

Pendant les semaines pluridisciplinaires, nous avons travaillé sur les médias pour illustrer la semaine de la presse.

C’est pourquoi nous avons choisi des journalistes qui ont marqué, à notre avis, les médias.

-Nous avons réalisé une affiche sur Françoise Giroud.

Françoise Giroud à eu un rôle déterminant dans le monde de la presse.

A cette époque il est rare de voir une femme dans le monde des médias. Elle a fondé «L’Express» en 1953. Elle est éditorialiste du «Nouvel Observateur» et dirige la rédaction de «Elle».

Elle choisit de s’appeler François Giroud en 1964 (son vrai nom étant Léa France Gourdji)

Nous avons fait également des recherches sur Albert Londres .

Qui était-il ?

C’est un grand reporter, il a voyagé sur tous les continents pour faire son travaille d’investigation.

Exemple: Il décrit l’horreur du bagne de Cayenne (1923), ou au Congo (1928) pour dénoncer les mots parmi les travailleurs africains, lois de la construction des voies ferrées. Son dernier voyage s’effectue à Hong-Kong et à Shanghai, où il découvre trafic d’armes, d’opium, pillages, exactions. Il meurt en 1932 dans l’incendie du bateau qui le ramenait de Chine en France, vraisemblablement assassiné.

Sa devise était:

«Notre rôle n’est pas d’être pour ou contre, il est de porter la plume dans la plaie.»

Le prix Albert Londres est décerné à des reporters travaillant dans la presse écrite et dans l’audiovisuel, qui sont fidèles à sa devise.

Estelle LAURENT

Zina ATACHYAN

Anaïs JUREK

Laura MANTEZ

E.M

Justin De Vinci