Au cours des deux derniers mois, les élèves de 2e 3 du lycée franco-éthiopien Guebre Mariam, à Addis-Abeba, ont lu des journaux, des magazines et des sites web d’information traitant de l’actualité de l’Ethiopie. Ils ont réalisé cette revue de presse à partir d’articles écrits en anglais ou en amharique (une des langues les plus parlées en Ethiopie).
Ils espèrent que cette revue de presse, composée de huit textes, vous fera découvrir une actualité souvent peu connue en France : celle de la Corne de l’Afrique.
Lancement du premier satellite éthiopien
L’Ethiopie annonce le lancement de son premier microsatellite pour ce mois de décembre, visant à apporter des solutions durables aux défis concrets auxquels l’Ethiopie est confrontée.
D’après le journal Capital publié le 25/11/19, l’Ethiopie devrait lancer son premier satellite dans l’espace le 17 décembre 2019 à 6h01 (EAT) du matin. Le ministre de l’Innovation et de la Technologie, Getahun Mekuria, a déclaré que le satellite serait utilisé pour la transformation et la modernisation de l’agriculture en affinant la prévision du rendement des récoltes et des catastrophes naturelles, telles que les inondations et la sécheresse.
Comme l’indique le journal Agence Afrique, l’annonce avait déjà été faite en novembre 2018 par le directeur général de l’Ethiopian Space Science and Technology Institute (ESSTI) d’Addis-Abeba. Les attentes du gouvernement éthiopien sont bien précises : « Le satellite nous fournira toutes les données nécessaires sur l’évolution du climat et les phénomènes météorologiques pour atteindre nos principaux objectifs dans les domaines de l’agriculture, de la sylviculture et de la protection des ressources naturelles ».
Selon Solomon Belay Tessema, directeur général d’ESSTI, « le transfert de technologie permettra aux scientifiques éthiopiens de construire et de lancer eux-mêmes leur deuxième satellite de manière indépendante.
Ce satellite, construit par des ingénieurs éthiopiens en collaboration avec le gouvernement chinois, devrait peser environ 65 kg, comme le confirme le journal Digital Business. Ainsi, grâce à ce nouvel outil technologique, l’Ethiopie entend renforcer les programmes actuellement engagés pour améliorer les moyens de subsistance de sa population.
Hana A., Sirine et Dawit
Les banques éthiopiennes en compétition pour construire le siège le plus imposant
La concurrence entre les trois plus grandes banques d’Ethiopie (Dashen bank, Commercial bank of Ethiopia et Awash Bank) fait rage ! Chacune d’entre elles construit son siège dans le même quartier d’affaires. Elles essayent toutes d’occuper le plus d’espace, d’avoir les bâtiments les plus hauts et les plus larges pour pouvoir accueillir plus d’employés. Chacune d’entre elles investit beaucoup d’argent pour cela. Ces informations nous viennent essentiellement du journal Fortune.
Awash Bank est l’une des trois plus grandes banques d’Ethiopie. Le bâtiment qui fera office de siège est extrêmement couteux. L’immeuble est estimé à douze milliard de birr (soit à peu près 340 millions d’euro) et le terrain de construction est à 173 millions de birrs (soit 5 millions d’euros). L’emplacement accordé à cette banque se situe à Kirkos Mexico, au centre d’Addis-Abeba.
Un article du site nazret.com écrit nous apprend qu’une entreprise chinoise est en train de construire le plus haut bâtiment de toute l’Afrique de l’Est. En effet, la Société Chinoise d’Ingénierie de la Construction (CSCE) édifie un bâtiment de 198 mètres de hauteur pour le siège de la Commercial Bank of Ethiopia. Cet investissement est extrêmement important : il est estimé à 18 milliards de birr, soit 530 millions d’euros.
D’autre part, un autre article du site de l’hebdomadaire Capital, écrit le 09/09/19 par Muluken Yewondwossen, nous apprend que Dashen Bank a obtenu l’accord de l’administration municipale pour la construction d’un bâtiment de plus de 30 étages derrière son siège actuel, sur un terrain de 900m2 en face de la Banque National d’Ethiopie. En novembre 2017, la banque avait déjà inauguré son siège de 21 étages en présence de Mulatu Teshome, ancien président de l’Ethiopie.
Anaïs, Samuel et Yutaka
Quoché, une décharge qui déborde
D’après le magazine Addis Standard, en mars 2017, beaucoup de personnes, 115 plus précisément, sont mortes sous une montagne de déchets qui s’est effondrée dans la périphérie d’Addis-Abeba, en Ethiopie.
Dans un article de l’hebdomadaire Fortune, écrit par Gelila Samuel et publié le 10/11/2019, des montagnes de déchets mettent en danger, aujourd’hui encore, les habitants qui vivent à proximité de la décharge de Quoché, ouverte il y a 30 ans. C’est là que, normalement, tous les déchets de la capitale sont déversés. Mais parce que la décharge est remplie, on va la déménager vers Sendafa, dans la région Oromo.
Il n’y a pas que les ordures qui dérangent les habitants des environs de Qoché : il y a aussi les quoralio, c’est-à-dire les personnes qui récupèrent, de manière informelle, les objets métalliques recyclables.
L’effondrement de Quoché en 2017 a fait beaucoup de morts. Mais le journal The Reporter a réussi à trouver le bon côté de cette catastrophe : « la première installation, en Afrique, d’un centre de valorisation énergétique des déchets ». Celui-ci évitera un nouvel effondrement, car les déchets ne seront plus déversés sur la décharge de Quoché mais dans l’incinérateur de Reppi, situé à proximité, et fourniront l’électricité qui manque à la population. Dans cet article, qui date du 17/10/19, Samuel Getachew nous montre les grandes attentes de tout le monde. Bien que de nombreux organismes aient participé à la réalisation de ce projet, il a fallu près de quatre ans et trois milliards de dollars pour réaliser ce centre d’incinération.
Maraki, Eyuel, Mickyas et Tensae
Le prix Nobel de la paix décerné au Premier ministre éthiopien (revue de presse n°1)
Le prix Nobel de la paix a été décerné au Premier ministre éthiopien, Dr Abiy Ahmed, par le Comité Nobel Norvégien le vendredi 11 octobre 2019 à 11h00 du matin lors d’une conférence de presse. Il a reçu ce prix pour avoir résolu les conflits entre les deux pays voisins, l’Ethiopie et l’Erythrée.
À la une de l’article écrit par Fasika Tadesse dans le journal Fortune, le Premier ministre Dr Abiy Ahmed a été nommé « Man of peace », ce qui signifie « homme de paix ». Cet article nous donne des informations sur le prix de 900 000 dollars et nous apprend que, dans l’histoire des prix Nobel, deux Ethiopiens seulement ont été nominés. Dr Abiy Ahmed est le seul à avoir remporté ce prix. D’autre part, parmi les cent lauréats dans l’histoire du prix Nobel de la paix, seuls cinq sont des Africains.
D’après l’article écrit par Samuel Getachew, le 12 Octobre 2019 sur le site www.thereporterethiopia.com, cette victoire historique place l’homme de 43 ans parmi les cent candidats qui ont remporté les honneurs les plus prestigieux depuis la fondation du prix Nobel de la paix en 1901. Le comité a cité ses efforts pour résoudre les conflits frontaliers entre les deux pays voisins, l’Ethiopie et l’Erythrée.
« Je suis honoré par la décision du Comité Nobel Norvégien. Ma plus profonde gratitude va à tous ceux qui se sont engagés et qui œuvrent pour la paix. Ce prix est décerné à l’Ethiopie et au continent africain. Nous prospérerons en paix », a dit le Premier ministre de l’Ethiopie.
Dans l’article qui se trouve sur le site du magazine Addis standard, publié le 18 octobre 2019 par Mehari Taddele Maru, une expression a capté notre attention : « Le prix Nobel de la paix décerné au Premier ministre de l’Ethiopie Dr Abiy Ahmed Ali semble être rempli d’ironie, et de différentes manières… » Lorsqu’on a lu cette expression, elle nous a choqués parce qu’on ne l’a pas lue ailleurs. Partout on nous dit ou on nous montre qu’on le félicite, alors que là on le « rabaisse ».
Par Hana N., Rebecca et Yohannes
La Semaine Africaine de l’Innovation
Du 28 octobre au 2 novembre 2019 a eu lieu la première Semaine Africaine de l’Innovation à Addis-Abeba, en Ethiopie.
La Semaine Africaine de l’Innovation est un évènement invitant de jeunes innovateurs à présenter leurs inventions face à un jury de quatre personnes. Comme le précise le Daily Monitor dans un article publié le 5 novembre et intitulé « De jeunes innovateurs profitent de la première Semaine Africaine de l’Innovation », les présentations d’innovations ont lieu trente-quatre fois par jour, à l’issue desquelles les participants ressortent avec un certain nombre de points. On y a dénombré environ trois mille concurrents, dont cinq gagnants ayant reçu cinq mille dollars. Parmi eux, Hakim Abebech, nominée pour le Grand Prix de l’Innovation Africaine.
Dans une déclaration publiée dans le journal The Reporter, Moussa Faki Mahamat, Président de l’Union Africaine, affirme que « la Semaine Africaine de l’Innovation est une énorme opportunité économique, une plateforme d’affaires qui a le potentiel de créer de nouvelles chaînes de valeur ». Il ajoute que cet évènement pourrait attirer de nouveaux investisseurs et permettre d’aborder le sujet de l’emploi et de la productivité chez les jeunes. On sait, par ailleurs, que cette conférence a permis aux décideurs politiques africains, aux chercheurs universitaires et privés et aux « parties prenantes internationales » de se rencontrer afin de mener le continent africain vers « une société favorable à l’innovation ».
L’hebdomadaire Capital précise, de plus, que de nombreux thèmes comme l’innovation, l’entrepreneuriat, l’agrotechnologie, les villes intelligentes, l’énergie circulaire, l’hôtellerie, le tourisme technologique, le commerce ou encore l’investissement ont été abordés.
Un évènement parallèle, un défilé de mode nommé « Innovation du textile et du cuir », organisé par Merete Lundemo, l’ambassadrice de Norvège, a eu lieu, donnant ainsi l’opportunité aux panélistes de discuter de la façon de nouer des contacts entre les designers africains et le reste du monde.
Cet évènement donne donc, d’après le ministre de l’Innovation et de la Technologie Getahun Mekuna, la chance aux jeunes Africains de créer des emplois. Par ailleurs, une annonce officielle a déclaré que la Semaine de l’Innovation Africaine aurait bien lieu à nouveau l’année prochaine.
Par Anne, Markeza et Nahom
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