Dans un article précédent nous avons parlé de notre rencontre avec les représentants de l’ARM (ASSOCIATION des RESCAPES de MONTLUC). Voici les biographies des membres d’une famille dont les noms nous ont été communiqués).
Le 28 juillet 1944 Nissim Amouraben est arrêté par la milice à son domicile.
Puis il est conduit à Montluc du 28 juillet 1944 au 11 août 1944.
POURQUOI ?
Nissim Maxim Amouraben est né le 4 juin 1893 à Constantinople en Turquie. Il est le fils de Salomon Amouraben et de son épouse Zimbal Darsa. De nationalité Turque il possède un titre de séjour régulier pour résider en France où il exerce la profession de tailleur et de marchand forain. Il est marié à Eugénie Moël et a une fille Yda. Ils habitent 17 rue Pierre Blanc à Lyon (Rhône).
Il est dénoncé comme faisant de la politique, étant israélite, et aidant la Résistance.
C’est en tant que déporté politique et racial qu’il est transféré par le convoi du 11 août 1944 à destination d’Auschwitz, camp d’extermination.
C’est dans ce même convoi que sont emmenées Eugénie et Yda née le 01/04/1922 à St Etienne, son épouse et sa fille.
Elles ont été arrétées le 2 août 1944, interrogées par la Gestapo, puis conduites le même jour au fort de Montluc. Elles n’appartiennent à aucun groupe de résistants mais sont de confession « israélite ». Lors du témoignage d‘Yda Amouraben (épouse Natan) en avril 1954 nous apprenons que leur appartement a été perquisitionné et que la totalité de leurs affaires personnelles (linge, vaisselle) ont été emportées.
En novembre 1944, Nissim Amouraben est transféré au camp de Mauthausen en Autriche. Il meurt le 30 mars 1945 par suite d’épuisement physique. (Témoignage de Bernard Lampo.)
Ce même mois, Eugénie et Yda sont envoyées au camp de Bergen Belsen en Allemagne.Eugénie décède le 14 avril 1945 suite aux privations de nourriture.Le 15 avril le camp est libéré par les troupes Américaines.
Le 6 juin 1945 Yda est rapatriée à Paris,en avion par la Croix Rouge puis en train jusqu’à Lyon.
En 1945 le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre attribue le titre de déporté politique à Nissim Amouraben.
Nous remercions Maxime Natan fils d’Yda qui a répondu à notre courrier et qui nous a appris que sa mère est toujours vivante .
Nous envisageons de prendre contact plus tard, faute de temps dans l’immédiat.
Sources
Archives:
-Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon.
-Ministre des anciens combattants et victimes de guerre.
-Archives de la préfecture du Rhône.
Sites: – Auschwitz-block20.org/online
– Secure.ushmm.org/online
Bonjour les enfants de la classe de 3e3 année 2017
( probablement déjà des adolescents )
J’ai consulté votre travail sur Nissim AMOURABEN et Eugenie MOEL: mon GRAND PERE et ma GRAND MERE
Vous avez fait un travail remarquable et vous avez réussi à obtenir des données que je
n’avais pas.
J’ai mis du temps à consulter ce travail car tout ceci est assez douloureux pour moi
encore aujourd’hui.
Leur fille IDA ( ma mère ) est toujours parmi nous, elle va avoir 100 ans, sa mémoire
s’efface lentement mais elle garde, malheureusement , un souvenir très tenace de ces moments en plus évidement de toutes les séquelles physique.
J’ espère que ce travail aura fait de vous des adolescents plus fort.
Amicalement
Patrick NATAN
0615912362