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S’ ENGAGER A FAIRE CONNAITRE LES DETENUS DE MONTLUC : ETIENNE PFIRSCH

 Voici la biographie d’une autre personne, emprisonnée à Montluc à Lyon pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Qui est Etienne Pfirsch ?

En consultant les archives du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre , nous avons eu accès à une fiche de demande d’attribution du titre de déporté résistant présentée par Etienne Pfirsch lui-même le 22 Novembre 1950.

Marc , Etienne Pfirsch est né le 27/12/1916 à BUHL , Haut-Rhin , (68) France.

Il est le fils de Aloise Pfirsch , directeur de tissage , demeurant à BUHL et de Marie Anne Augustine Pfirsch née Sileb, son épouse.

Il est de nationalité française.

Son adresse : gendarmerie de Brenod (Ain) France.

Il est marié.

Il est officier de gendarmerie.

ARRESTATION

Il est arrêté le 8 février 1944 à 21h par les S.S . et la milice à la Brigade de Brenod (Ain) sur dénonciation d’un milicien :Avond.

Ce qui sont arrêtés avec lui sont Gilbert Limosin, Marius Traffey et René Rousset.

(Témoin : Victor Janlet hôtelier )

LES MOTIFS

Il est résistant, il appartient aux F.F.I, aide les maquisards (Ain-Haut-Jura) (confirmé par les F.F.I et par Romans-Petit.)

Cette arrestation est liée a la répression Nazie dans le Haut-Bugey (opération korporal)

L’INTERNEMENT

Il est envoyé à Fort Montluc (Lyon), détenu politique du 9 février 1944 au 17 février 1944 puis a Compiègne du 19 février au 20 mars 1944

DEPORTATION

Depuis Compiègne il est déporté le 21 mars 1944

  • à Mauthausen

  • Rommando

  • Linz

  • matricule 60431 du 23 mars 1944 au 5 mai 1945

LA LIBERATION

Il est libéré le 5 mai 1945.

RAPATRIEMEMENT

Sa fiche médicale nous apprend que son état de santé sanitaire est satisfaisant et qu’il est rapatrie a Longuyon le 20 mai 1945.

En octobre 1950, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre décide de lui donner le titre de déporté résistant (carte 1.018.02160).

Après sa libération, il a habité a la gendarmerie de Sarrebourg ( Moselle)

Les sources :

Numerique : Mémoires Européennes des Camps Nazis

canope.fr/notice/Mémoireseuropéennes

Mémoires des déportations

mémoiresdesdeportations.fr

Archives :

-Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.

-Musée de la Résistance –Ain-Jura.

Avec nos remerciement à Chantal MAGNAD responsable du musée de la Résistance en Drôme et de la Déportations.

 

S’ENGAGER À FAIRE CONNAÎTRE LES DÉTENUS DE MONTLUC : NISSIM, EUGENIE ET YDA AMOURABEN

Nissim Amouraben Source : Arch. dep. Rhône, 3335w29/3335w11
Eugénie Amouraben Sources : Arch.dep. Rhône, 3335w23/3335w13

 

 

Dans un article précédent nous avons parlé de notre rencontre avec les représentants de l’ARM (ASSOCIATION des RESCAPES   de MONTLUC). Voici les biographies des membres d’une famille  dont les noms nous ont été communiqués).

Le 28 juillet 1944 Nissim Amouraben est arrêté par la milice à son domicile.

Puis il est conduit à Montluc du 28 juillet 1944 au 11 août 1944.

POURQUOI ?

Nissim Maxim Amouraben est né le 4 juin 1893 à Constantinople en Turquie. Il est le fils de Salomon Amouraben et de son épouse Zimbal Darsa. De nationalité Turque il possède un titre de séjour régulier pour résider en France où il exerce la profession de tailleur et de marchand forain. Il est marié à Eugénie Moël et a une fille Yda. Ils habitent 17 rue Pierre Blanc à Lyon (Rhône).

Il est dénoncé comme faisant de la politique, étant israélite, et aidant la Résistance.

C’est en tant que déporté politique et racial qu’il est transféré par le convoi du 11 août 1944 à destination d’Auschwitz, camp d’extermination.

C’est dans ce même convoi que sont emmenées Eugénie et Yda née le 01/04/1922 à St Etienne, son épouse et sa fille.

Elles ont été arrétées le 2 août 1944, interrogées par la Gestapo, puis conduites le même jour au fort de Montluc. Elles n’appartiennent à aucun groupe de résistants mais sont de confession « israélite ». Lors du témoignage d‘Yda Amouraben (épouse Natan) en avril 1954 nous apprenons que leur appartement a été perquisitionné et que la totalité de leurs affaires personnelles (linge, vaisselle) ont été emportées.

En novembre 1944, Nissim Amouraben est transféré au camp de Mauthausen en Autriche. Il meurt le 30 mars 1945 par suite d’épuisement physique. (Témoignage de Bernard Lampo.)

Ce même mois, Eugénie et Yda sont envoyées au camp de Bergen Belsen en Allemagne.Eugénie décède le 14 avril 1945 suite aux privations de nourriture.Le 15 avril le camp est libéré par les troupes Américaines.

Le 6 juin 1945 Yda est rapatriée à Paris,en avion par la Croix Rouge puis en train jusqu’à Lyon.

En 1945 le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre attribue le titre de déporté politique à Nissim Amouraben.

Nous remercions Maxime Natan fils d’Yda qui a répondu à notre courrier et qui nous a appris que sa mère est toujours vivante .

Nous envisageons de prendre contact plus tard, faute de temps dans l’immédiat.

Sources

Archives:

-Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon.

-Ministre des anciens combattants et victimes de guerre.

-Archives de la préfecture du Rhône.

Sites: – Auschwitz-block20.org/online

– Secure.ushmm.org/online