Edition du Seuil /Collection Point ; publié en 1986. Premier tome de la « trilogie des jumeaux »
Agota Kristof (1935-2011) est une écrivaine, poétesse, romancière et dramaturge suisse, née le 30 octobre 1935 à Csikvand, en Hongrie et morte le 27 juillet 2011 à Neuchâtel, en Suisse. Elle a écrit la plupart de ses œuvres en français, sa langue d’adoption. Elle connaît un très grand succès avec « La trilogie des jumeaux », traduite dans de nombreuses langues et qui va même recevoir le prix du livre européen.
L’histoire se déroule vers la fin de la deuxième guerre mondiale, donc dans les années 1944-1945. L’histoire se passe en Hongrie, dans la maison de campagne de la grand-mère des deux jumeaux, Klaus et Lucas, personnages principaux du roman.
Alors que la guerre fait rage, les deux jumeaux doivent quitter « La Grande ville », dorénavant devenue trop dangereuse… A contre cœur, leur grand-mère accepte de les accueillir chez elle. Ils vont alors vivre un véritable calvaire chez une vieille femme alcoolique, négligente, sale,
Vivant dans une totale misère, ils vont apprendre les lois de l’écriture, de la cruauté, de la vie sous forme d’exercices (exercice de mendicité, exercice de jeûne, exercice de cruauté…). Klaus et Lucas vont alors noter tous leurs apprentissages et leurs progrès dans un grand cahier, d’où le nom du livre.
Plusieurs thèmes sont abordés dans l’histoire. Tout d’abord, le thème de l’éducation pendant la guerre, où les enfants s’auto-éduquent, car livrés à eux-mêmes. En effet, au cours de l’histoire, les jumeaux vont peu à peu d’endurcir, autant physiquement que moralement, afin de survivre à la cruauté de la guerre. Ils apprennent à devenir insensible, impitoyable…L’auteur veut donc nous montrer l’atrocité de la guerre et la monstruosité de l’humanité. Au fil de l’histoire, leur enfance disparaît petit à petit pour laisser place au monde adulte.
J’ai beaucoup aimé ce roman, tout d’abord grâce au style d’écriture employé par l’auteur. En effet, elle utilise une écriture simpliste et froide qui permet au lecteur de se mettre à la place des deux jeunes enfants. « Le Grand Cahier » est un roman dur et violent, qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Le livre est agréable à lire et se lit très facilement. Ce livre me laisse donc un bon souvenir… Je le recommande !