Jusqu’au dernier porte la voix d’une cinquantaine d’historiens internationaux de renom qui, tout au long de cette série documentaire, reviennent sur l’anéantissement des Juifs d’Europe et les nouveaux éclairages apportés, ces dernières décennies, sur le sujet.
Catherine Girbig – Professeur d’allemand
L’idée du projet Matricule 35494 est née au printemps, d’abord au détour de conversations avec Chantal Clergue, relayées par des discussions avec d´autres membres de l’équipe qui s’est constituée peu à peu… Elle a mûri cet été, s’est ficelée grâce au travail de cette équipe solide et bariolée, à nos lectures, à nos idées, à nos spécialités respectives, pour finalement trouver une belle résonance lors de la présentation aux élèves le 15 septembre dernier et se concrétiser dans ce blog qui permet à chacun de communiquer aux autres l’avancée de ses recherches personnelles. Continuer la lecture de Catherine Girbig – Professeur d’allemand
Chantal Clergue – Conseillère principale d’éducation
L’histoire de la Prat’s est intimement liée à celle de Marie-Louise Zimberlin, professeure engagée, arrêtée en plein cours le 15 février 1944 et déportée. Oui, le destin de cette femme refusant de s’enfuir le 14 février pour protéger ses élèves et ses collègues, partageant encore son pain avec les plus faibles dans sa baraque à Ravensbrück et attendant, au printemps 1945, de toucher le sol français pour s’éteindre, m’a toujours touchée. Continuer la lecture de Chantal Clergue – Conseillère principale d’éducation
Christelle Chauvot – Professeur documentaliste
La question de la transmission est centrale dans ma vie professionnelle tout autant que personnelle. En tant qu’enseignante, je suis perpétuellement confrontée à cette (trans)mission : comment contribuer à faire de nos lycéens des citoyens capables de s’adapter au monde dans lequel nous vivons tout en le faisant évoluer ? En tant que mère, je suis obsédée par le désir de transmettre à mes enfants les valeurs que je considère comme essentielles à leur construction d’être humain.
Le projet « Matricule 35494 : Mémoire et Responsabilités » est au cœur de cette question, et me permet d’accompagner les lycéens dans un voyage vers un passé douloureux, de partager leurs lectures, leurs émotions, leurs interrogations. Il me permet également d’espérer que cette jeunesse soit vigilante face à la montée des nationalismes et aux replis des peuples sur eux-mêmes, pour ne pas reproduire les terribles erreurs du passé…
Christelle Chauvot – Professeur documentaliste
Boris Colin – Professeur d’histoire – géographie
Ce projet est une belle initiative. Aborder le sujet de la shoah avec les élèves en sortant du cours d’Histoire classique en leur confiant le soin de faire leur démarche me parait judicieux. En effet, les élèves s’approprient réellement leur sujet par leurs recherches et par la manière dont ils ont décidé de les restituer. Au final cela permet aux élèves de se constituer des connaissances historiques mais aussi une mémoire. Continuer la lecture de Boris Colin – Professeur d’histoire – géographie
Benoît Brague – Professeur de lettres classiques
Dès le début de ce projet, il m’a semblé absolument normal de m’y impliquer, et ce pour différentes raisons : le dynamisme des personnes qui le portent, l’importance fondamentale de la période historique et des événements abordés, qui ont véritablement changé non seulement le cours de l’histoire, mais le cours de l’humanité – au sens le plus profond du thème -, mes rapports étroits et réguliers avec l’Allemagne et ma fascination pour la façon dont les Allemands d’aujourd’hui se sont pour ainsi dire construits autour de ce traumatisme de la Shoah, accomplissant eux-mêmes, de façon quasi quotidienne, un gigantesque devoir de mémoire collectif.
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Frédérique Boissard – Professeur de philosophie
J’enseigne la philosophie pour laquelle Auschwitz constitue un élément de réflexion essentiel et récurrent. Il s’agit d’abord d’une expérience à laquelle se heurte la pensée parce qu’elle a fondamentalement ébranlé nos représentations morales et nous interroge sur notre humanité. Auschwitz constitue aussi un obstacle pour la pensée parce qu’il nous est très difficile de nous représenter et de nommer ce qui s’y est passé. Dans le même temps, l’extermination menée par le régime nazi a, par son caractère exceptionnel, mobilisé une quantité gigantesque de réflexions et de publications. Ces deux éléments mis bout à bout font qu’il nous est souvent difficile de mener une authentique réflexion sur ce sujet et d’aller au-delà de ce qui relève du simple cliché. Continuer la lecture de Frédérique Boissard – Professeur de philosophie