[Livre] Après les camps, la vie • Francine Christophe – Marie Lévêque

francinechristopheDans ce second roman, Francine Christophe nous raconte humblement sa vie après être revenue des camps. Il faut rappeler qu’en tant que fille de prisonnier de guerre elle n’a pas subi le même sort que les autres enfants. C’est l’objet de son premier roman « Une petite fille privilégiée » (pour plus d’informations se référer à l’article de Rivka).
Cependant, ce roman n’est pas une autobiographie linéaire. Francine Christophe nous dévoile ici un aspect trop peu connu de la déportation, l’après.   Continuer la lecture de [Livre] Après les camps, la vie • Francine Christophe – Marie Lévêque

[Mémoire] Auschwitz 70 ans plus tard – Peïo Uhart

Auschwitz-Birkenau, conserver les camps de la mort ? – France Culture – Cliquer ici pour podcaster l’émission

Voici un résumé pour celles et ceux qui ne pourraient pas consacrer 1 heure à un reportage très poignant.

Auschwitz 70 ans plus tard c’est 200 hectares, 13 kilomètres d’enceintes, 155 bâtiments, 300 ruines, 250 m d’archives, 3800 valises, 43 000 photos, 12 000 batteries de cuisine, 470 prothèses orthopédiques, 260 châles de prières, 40 kg de lunettes, 2 tonnes de cheveux, 6 000 objets d’art, 1 poupée. Continuer la lecture de [Mémoire] Auschwitz 70 ans plus tard – Peïo Uhart

[Déportation] Romainville, l’antichambre de la déportation – Chantal Clergue

Depuis les années 1920, le 401è régiment d’artillerie était installé au fort de Romainville. En octobre 1940, le Commandement allemand installé à Paris (Militarbefehlshaber in Frankreich) le transforme rapidement en « camp de détention administrative par mesure de sûreté » (Sicherungshaft). C’est aussi, jusqu’en 1943, un camp où sont rassemblés des  otages (Sühnepersonen) communistes ou juifs, susceptibles d’être fusillés.  Le fort devient ensuite surtout un lieu de transit vers les camps nazis et en février 1944, il n’accueille presque que des femmes, les hommes étant eux dirigés vers le camp de Compiègne.  Au total,  plus de 3 800 femmes sont internées à Romainville et 90% d’entre elles sont ensuite déportées, principalement à Ravensbrück1. Mais, c’est aussi de Romainville que part, le 23 janvier 1943, le seul convoi  de 230 femmes déportées vers Auschwitz -celui des « 31 0002 »- qui emporte notamment Charlotte Delbo3. Continuer la lecture de [Déportation] Romainville, l’antichambre de la déportation – Chantal Clergue

[Livre] Aller simple pour Pitchipoï – Catherine Girbig

Et_tu_n_es_pas_revenuJe relis pour la troisième fois Et tu n’es pas revenu, de Marceline Loridan-Ivens.

Les mots de Marceline me rentrent dans l’âme, comme ceux de Ruth Klüger (Juive autrichienne déportée encore un peu plus jeune, auteur de Weiter leben et Unterwegs verloren), mais que l’on ne cherche dans leurs livres ni pathos, ni morale édifiante.

Non, il n’y a rien de bon qui puisse sortir d’Auschwitz.

Et tu n’es pas revenu, répète Marceline. Continuer la lecture de [Livre] Aller simple pour Pitchipoï – Catherine Girbig

Toute l’équipe du projet vous présente ses meilleurs voeux !

• Bonne année 2016 à tous nos lecteurs ! •

[Actualité] Épreuve de force relancée autour de la « libération » du « journal d’Anne Frank » • Le Monde

« C’est une sensation très étrange, pour quelqu’un dans mon genre, d’écrire un journal. Non seulement je n’ai jamais écrit, mais il me semble que plus tard, ni moi ni personne ne s’intéressera aux confidences d’une écolière de 13 ans. »

En écrivant ces lignes dans son journal, la jeune Anne Frank ne pouvait pas imaginer combien elle se trompait et à quel point ses confidences entreraient dans l’histoire. Le texte qui a touché des générations d’écoliers aurait dû, comme le prévoit la loi, entrer dans le domaine public soixante-dix ans après la mort de son auteure, soit le 1er janvier 2016. Lire la suite sur le monde.fr 

Source : Epreuve de force relancée autour de la « libération » du « journal d’Anne Frank » | Big Browser

[Documentaire] Les Marchands d’Hitler • Stéphane Bentura

La scène inaugurale est paradoxale : dans un espace chrétien du cimetière de Düsseldorf, le 19 mai  2014, rares sont ceux qui assistent à l’inhumation de Cornelius Gurlitt. Un cousin, des avocats et autres hommes de loi. Pourtant, si le vieil homme, disparu à 80 ans, ne fréquentait personne, cloîtré depuis des années dans un appartement, il avait été brusquement placé en pleine lumière par le magazine Focus qui avait révélé la perquisition opérée à son domicile en février 2012. Continuer la lecture de [Documentaire] Les Marchands d’Hitler • Stéphane Bentura

[Témoignage] Hoess : « Mon grand-père m’a laissé comme héritage des fours et des cadavres » – Léa Aujal

Rainer Hoess, se confie, avec pudeur, sur son grand-père Rudolf Hoess, commandant qui dirigea le camp d’Auschwitz-Birkenau. Comment admettre qu’un membre de votre propre famille ait été l’un de ces monstres, qui a participé à l’extermination massive d’êtres humains ?

Rainer Hoess, est l’un de ces hommes, courageux d’affronter la triste réalité.
Une jeune fille demande à Rainer Hoess : « Maintenant, aujourd’hui, comment vous le voyez votre grand-père ? »
« Je le vois comme un monstre, je ne l’ai jamais vu autrement. » répond Rainer Hoess. Continuer la lecture de [Témoignage] Hoess : « Mon grand-père m’a laissé comme héritage des fours et des cadavres » – Léa Aujal

[Résistance] Cluny, février 1944 : « la rafle » – Chantal Clergue

Comme l’écrit Jean-Claude Barbier, directeur de recherche au CNRS, « L’histoire de la Résistance à Cluny n’est – c’est le moins qu’on puisse dire – pas simple à établir : à notre connaissance, il n’existe pas de recherche complète sur cette question1. »

Que nous rapportent les témoins de l’époque ? Continuer la lecture de [Résistance] Cluny, février 1944 : « la rafle » – Chantal Clergue

[Livre] Galadio • Didier Daeninckx – Jürgen Donat

GaladioDidier Daeninckx, écrivain prolifique et renommé, parle souvent des minorités opprimées dans ses romans.
J’aimerais vous présenter un livre que j’ai particulièrement aimé. Non seulement parce que l’histoire se déroule en grande partie à Duisbourg (une ville que certains d’entre vous connaissent bien, grâce à l’échange scolaire), mais aussi parce qu’on voit bien les conflits humains dans une idéologie véhiculant le mépris envers toutes les minorités. Continuer la lecture de [Livre] Galadio • Didier Daeninckx – Jürgen Donat

[Témoignage] Noël à Auschwitz – Michel Gurfinkiel

Une page d’«Un Devoir de mémoire» (Editions Alphée Jean-Paul Bertrand, 2008).

Dans les années 1950, avant qu’on ne bâtisse le Mémorial du Martyr juif inconnu, dans le Marais (aujourd’hui Mémorial national de la Shoah) et le Mémorial de la Déportation, derrière Notre-Dame, les déportés se recueillaient au Père-Lachaise, devant des cénotaphes consacrés à chacun des camps. Cela se passait au printemps. Dès que j’eus l’âge de raison, mon père – qui avait été déporté à Auschwitz de 1942 à 1945 – m’y emmena. L’un de ces monuments m’intriguait : une forme humaine en granit gris, sans face ni membres. Je demandai à mon père : « Pourquoi on ne lui a pas fait de visage ? » Il me répondit : « Parce que dans les camps, nous n’avions plus de visage. »
Un hiver, mon père me montra une cheminée de briques, au-dessus des toits de Paris, d’où montait une mince fumée blanche : « Tu vois, la cheminée du crématoire, c’était comme ça. » (Quand j’ai vu pour la première fois la seule cheminée qui subsiste à Auschwitz, je l’ai reconnue.) Continuer la lecture de [Témoignage] Noël à Auschwitz – Michel Gurfinkiel

[Rencontre] Lucia Komaroba, mon enterrement précipité – Cloé Fougerard

Lucia KomarobaMon enterrement précipité, rencontre de Cloé avec Lucia, 90 ans, Cours-La-Ville 69470.

1942 : « J’avais 17 ans et j’étais à l’école, j’habitais en Crimée. Les Allemands sont venus et ont encerclé mon école. Ils nous ont fait monter dans des camions et nous ont emmenés à 50 km de chez moi, en ville, à Simferopol. Nous sommes restés là 3 jours. Continuer la lecture de [Rencontre] Lucia Komaroba, mon enterrement précipité – Cloé Fougerard