[Documentaire] Le petit morceau de chocolat d’une « petite fille privilégiée » – Yvane Gouas

Francine Christophe est née le 18 août 1933, l’année même de l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Comme tous les autres Juifs, elle porte son étoile. Plutôt imposante sur la poitrine d’une enfant de 8 huit ans. C’est pourtant bien à cet âge que cette petite fille  va être déportée. Elle fut enfermée au camp de Bergen-Belsen, et son histoire, sur fond d´horreur et de désastres, est simplement extraordinaire. Continuer la lecture de [Documentaire] Le petit morceau de chocolat d’une « petite fille privilégiée » – Yvane Gouas

[Livre] Primo Levi : « Si c’est un homme » – Célia Griffon

Primo Levi est né le 18 Juillet 1919 à Turin. C’est un juif italien, écrivain et survivant de la Shoah. Il transmet son histoire à travers un livre « Si c’est un homme » dans lequel il retrace ce qu’il a vécu, son voyage jusqu’au camp d’Auschwitz, le travail, les nuits difficiles ou encore ses journées au kraken bau.  C’est un chef d’œuvre qui mérite de l’attention, du respect pour ce qu’il raconte. Toutes les personnes qu’il n’a jamais revues, toutes les violences qu’il a subies, qu’elles soient physiques ou morales, toutes les conditions de vie, la boue, la sècheresse, la chaleur ou le froid, de nombreux évènements qui marqueront sa vie à jamais. Le fait que Primo Levi écrive son histoire est une véritable preuve de courage qui doit traverser le temps et les mémoires. Ce livre lui aura permis d’écrire ce qu’il n’aurait pu dire à personne, comme il l’évoque dans l’appendice. Une phrase, inscrite dans la préface, m’aura aussi particulièrement marquée : « Il me semble inutile d’ajouter qu’aucun des faits n’y est inventé. » Preuve que ce qu’il raconte, son histoire, est si horrible qu’elle en devient difficile à croire.

C’est ce genre de témoignage qu’il ne faut pas oublier afin de ne jamais reproduire les erreurs du passé.

Griffon Célia, première

[Génocide] Samudaripen ou le génocide des Tsiganes – Eliot Dupasquier

L’extermination des Juifs est enseignée en cours alors que le génocide Tsigane est très peu étudié. Pourtant la population Tsigane est la troisième plus touchée : sur les 700 000 Tsiganes qui vivaient en Europe, presque 200 000 ont été exterminés pendant la Seconde Guerre Mondiale par les nazis et leurs alliés. Le génocide des Tsiganes porte le nom de Samudaripen. Continuer la lecture de [Génocide] Samudaripen ou le génocide des Tsiganes – Eliot Dupasquier

Pierre, Rudolf et Heinz : les oubliés de l’Histoire – Chantal Clergue

Florence Tamagne soulignait dans son article sur « La déportation des homosexuels durant la Seconde Guerre mondiale » combien  le destin des « triangles roses » est resté longtemps ignoré du grand public[1]. En effet, d’une part les témoignages des survivants étaient rares, les homosexuels ayant peut-être choisi de préserver la réputation de familles déjà éprouvées. D’autre part, la guerre finie, l’homosexualité est toujours réprouvée puisque le paragraphe 175 reste alors en vigueur en Allemagne. Continuer la lecture de Pierre, Rudolf et Heinz : les oubliés de l’Histoire – Chantal Clergue

[Portrait] Une famille juive dans la guerre – Marie Lévêque

Durant la Seconde Guerre Mondiale, en France notamment, des familles juives entières se sont retrouvées prises dans la tourmente de l’antisémitisme. En effet, depuis la mise en place de la collaboration avec les Allemands, celles-ci sont successivement privées de leur travail, recensées puis marquées de l’étoile jaune. Cette politique vichyste d’exclusion et de persécution facilitera l’arrestation et la déportation de milliers de juifs. Certains ont pu échapper à ce tragique sort en adoptant différents comportements : la fuite, l’engagement, la cache. C’est la cache qu’a choisie la famille Lévy-Neumand. J’ai rencontré Jean-Pierre Lévy-Neumand, né durant la guerre, qui m’a raconté sa vie en tant que catholique d’origine juive durant la guerre et l’après-guerre et comment cette dernière a bouleversé l’équilibre familial. Continuer la lecture de [Portrait] Une famille juive dans la guerre – Marie Lévêque

[Portrait] Pierre Seel, itinéraire d’un triangle rose – Chantal Clergue

Avec le traité de Versailles signé le 28 juin 1919, certains territoires de l’Alsace et de la Moselle redeviennent partie intégrante de la Nation française après avoir été annexés en 1871 par l’Empire allemand. L’armistice signé le 22 juin 1940, l’Alsace et la Moselle sont de nouveau rattachées au Reich. L’Alsace est associée au Gau de Bade et la Moselle à la Sarre et au Palatinat. Considérés alors comme des citoyens allemands à part entière, la population se voit interdite de parler français et les fonctionnaires, forcés de signer une déclaration de fidélité. Chacun a obligation de prouver qu’il est « Allemand de souche » pour ne pas tomber sous l’ordonnance nazie du 16 décembre 1941. Dans le cas contraire, les biens des « indésirables » (Juifs, Français de l’intérieur, condamnés de droit commun, Tsiganes, etc.) sont confisqués. Quant aux jeunes hommes, ils sont affiliés aux organisations nazies comme le Front Allemand du Travail, la corporation paysanne, les Jeunesses Hitlériennes ou incorporés à la Wehrmacht, devenant ainsi des « Malgré nous. » Continuer la lecture de [Portrait] Pierre Seel, itinéraire d’un triangle rose – Chantal Clergue

[Récit] La Prat’s pendant la guerre – Cédric

Au début de cette année 1939, la vie est encore paisible à Cluny, malgré l’imminente menace d’une guerre qui flotte sur la France toute entière. Le lycée la Prat’s s’appelle alors l’École Pratique de Commerce et d’Industrie et celle-ci compte environ 185 élèves issus de toute la France, voire de Belgique. Le 3 Septembre 1939, la guerre est déclarée. La plupart des hommes doivent rejoindre le front et c’est le début de la « drôle de guerre » : une période d’incertitude qui va durer jusqu’à l’offensive allemande du 10 Mai 1940… À ce moment-là, beaucoup d’élèves doivent arrêter leur scolarité en cours d’année, car il est grand temps pour beaucoup de familles du Nord-Est de la France de partir en exode, dans le but de se mettre en sécurité en cas d’invasion du pays, C’est ainsi que trente-six élèves quittent l’École lors de cette terrible année. Continuer la lecture de [Récit] La Prat’s pendant la guerre – Cédric

[Le Figaro] À 90 ans, une rescapée d’Auschwitz danse pour témoigner

Eva Fahidi, Hongroise de 90 ans ayant survécu aux camps de la mort, monte sur scène pour trois représentations en Allemagne, à l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, le 27 janvier.

Eva Fahidi fait partie de ces rescapés d’Auschwitz qui témoignent, écrivent, transmettent, inlassablement. Au soir de sa vie, cette Hongroise de 90 ans monte également sur scène pour danser, «parce qu’il n’est jamais trop tard. »

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[Mémoire] 27 janvier : Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité

Le 27 janvier 1945, les troupes de l’Armée rouge entraient dans le camp d’Auschwitz-Birkenau et, depuis 2006, la journée du 27 janvier est proclamée par l’ONU :  Journée mondiale du souvenir des victimes de la Shoah. Selon le premier rapport du programme de communication sur « l’Holocauste et les Nations-Unies » du 9 juin 2006, « l’Assemblée a prié instamment les États Membres d’élaborer des programmes éducatifs qui graveront dans l’esprit des générations futures les enseignements de l’Holocauste afin d’aider à prévenir les actes de génocide. L’Assemblée générale a également prié le Secrétaire général de mettre en place un programme de communication sur le thème « l’Holocauste et les Nations Unies » ainsi que des mesures visant à pousser la société civile à se mobiliser pour perpétuer la mémoire de l’Holocauste et en faire connaître les réalités, afin d’aider à empêcher que ne se reproduisent des actes de génocide. »

En  France,  la même date a été retenue depuis 2003 comme la journée de la mémoire de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité dans les établissements scolaires. Continuer la lecture de [Mémoire] 27 janvier : Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité

[Documentaire] Porte-parole de la Shoah – Arte

« Oeuvre de commande, à l’origine, du ministère des Affaires étrangères israélien, Shoah a happé douze ans de la vie de son auteur. Dans un entretien au long cours, Claude Lanzmann retrace les jalons de cette entreprise éreintante et essentielle, menée dans une alliance “d’urgence totale et d’extrême patience”. Pour révéler l’ampleur et les rouages du “crime parfait” commis par les nazis, le cinéaste a arpenté quatorze pays, pistant les témoins à même de raconter la mort dans les chambres à gaz : rescapés des sonderkommandos, habitants des villages limitrophes des camps d’extermination et bourreaux. » Lire la suite