Un groupe d’élèves du lycée La Prat’s avait participé aux Ambassadeurs de la Mémoire en 2017. Les lycéens de Cluny avaient été les partenaires du lieu de Mémoire situé au Chambon-sur-Lignon. Rivka Benzazon, ancienne élève, a de nouveau représenté l’établissement au Mémorial de la Shoah du 18 au 20 janvier.
En 2017, un groupe d’élèves du lycée La Prat’s avait participé à la troisième édition des Ambassadeurs de la Mémoire, projet initié par le Mémorial de la Shoah*. Ils étaient alors partenaires du lieu de Mémoire situé au Chambon-sur-Lignon. Une partie du groupe s’était rendue en janvier 2017 sur le site pour présenter un travail sur l’engagement de deux femmes résistantes déportées : la Clunisoise Marie-Louise Zimberlin et la Stéphanoise Dora Rivière. Aujourd’hui, l’engagement est intact. Une autre partie du groupe était, dans le même temps, au Mémorial de la Shoah à Paris où étaient rassemblés soixante collégiens et lycéens, de toute la France, représentant onze lieux de Mémoire de la Shoah.
Trois ans après
Le Mémorial de la Shoah rappelle cette année – où l’on commémore la libération du camp d’Auschwitz -, les « anciens » Ambassadeurs.
Rivka Benzazon, élève de terminale S sciences de l’ingénieur en 2017, a représenté le groupe des Ambassadeurs de la Mémoire du lycée La Prat’s en compagnie de Nathalie Petit, professeure de lettres au lycée de Cluny, du 18 au 20 janvier au Mémorial de la Shoah. Elles ont participé au séminaire des Ambassadeurs le samedi 17 janvier puis se sont rendues, avec le groupe des « anciens » Ambassadeurs, à Auschwitz-Birkenau (avec évocation sur place de parcours individuels liés à chacun des lieux et une cérémonie commémorative, NDLR.)
Rivka est aujourd’hui en deuxième année de licence Histoire de l’art et Archéologie à l’université Lumière Lyon 2.
Elle témoigne : « Je poursuis cette démarche même au-delà du lycée car il s’agit d’un projet qui va bien plus loin que ces trois années. Je ne considère pas qu’il soit fini, il est encore vivant et ce déplacement en est la preuve. Il reste de nombreux sujets et questionnements à évoquer. Plus qu’un projet, c’est un engagement concrétisé par le titre d’ambassadrice de la mémoire. Mon souhait serait que cet engagement me suive au long de ma vie de jeune adulte puisque je n’ai pas pris ce titre d’ambassadrice à la légère. La question de la transmission de la mémoire est, pour moi, primordial. Je n’ai pas de crainte spécialement. Je n’ai pas peur que la mémoire de la Shoah s’oublie. Ce dont j’ai peur, c’est sûrement de l’antisémitisme et plus généralement, du racisme généralisé qui se perpétue encore aujourd’hui en 2020. »
(*) En 2002, les ministres européens de l’Éducation avaient en effet adopté à l’initiative du conseil de l’Europe la déclaration instituant la Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité dans les établissements scolaires des États membres. L’ONU a retenu en 2005 la date du 27 janvier, date de la découverte du camp d’Auschwitz-Birkenau par l’armée soviétique, pour instituer une journée internationale de la mémoire de l’Holocauste. Depuis 2010, onze lieux de mémoire de la Shoah en France organisent des manifestations communes chaque 27 janvier, sous l’égide du Mémorial de la Shoah.
JSL, 24 janvier 2020- M. Magnon