L’île Nauru, une prison pour migrants

Présentation de l’île :

C’est une île du Pacifique située au large de la côte Est de l’Australie de 21 km² soit 11 fois moins que l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Malgré un passé riche grâce à son exploitation de phosphate, aujourd’hui, les caisses de l’État sont pleines grâce à une activité peu scrupuleuse dont nous allons vous parler dans notre article.

Source : RFI.fr

Conditions de vie dans le camp :

L’île Nauru «accueille» ou plutôt force les migrants à rester sur son territoire contre une somme d’argent conséquente (284 millions d’euros par an) versée par l’Australie. Les migrants sont entassés jusqu’à parfois 12 sous la même tente dans des lits superposés. Les conditions d’hygiène sont déplorables, les gardiens ne laissent pas les réfugiés se doucher plus de 2 minutes, ils vivent parmi les rats et les cafards. Ils sont traités de manières horribles : menaces de morts, abus sexuels (parfois sur des enfants) pressions psychologiques poussant à la dépression et au suicide ou encore maltraitance physique. Dans les quelques 2000 rapports fait par le personnels de la prison, on retrouve quelques exemples de ce que les migrants peuvent s’infliger à cause de ces traitements comme de nombreuses tentatives de suicide ou encore automutilations comme cette jeune fille en 2014 qui s’était cousues les lèvres entre elles devant un gardien qui la regardait en rigolant. Certains témoignages parlent même du fait que : « A Bagdad, on risque de mourir d’une balle ou d’une bombe, et en un instant, c’est fini. Ici, je meurs lentement de douleur. »

Source : Human Rights Watch

Conditions de vie sur l’île :

Une fois sortis des camps grâce à leur statut de réfugié établi leurs conditions de vie ne s’améliorent pas forcément, en effet ils sont logés dans des minuscules containers, seulement une chaise et un lit pour un homme seul et une chambre plus une cuisine pour une famille de trois personnes par exemple. Ils bénéficient de très peu de protection des autorités de l’île qui laissent les nombreuses agressions dont sont victimes les réfugiés se dérouler sans intervenir ou punir les coupables. Les coupables, ce sont les habitants de l’île qui ne supportent pas l’installation des migrants sur leur île et s’attaquent à leurs maisons voir aux réfugiés eux-mêmes.

Source : Human Rights Watch

Comment l’Australie tente de masquer la situation sur la scène internationale :

Tout d’abord, le gouvernement Australien interdit aux journalistes et membres des ONG ( organisations consacrées à l’aide humanitaire ) de se rendre sur l’île pour constater la situation. Dans le même cas, les membres du personnel ont une interdiction formelle de divulguer les conditions d’enfermement, qui ont de graves conséquences psychologiques, ou encore le peu de soin que reçoivent les migrants. S’ils désobéissent à cette interdiction, ils encourent une peine de 2 ans de prison. Le premier ministre Australien aurait également réfuté des témoignages de maltraitances, automutilations, suicides en les qualifiants de faux. Et dès qu’on pointe du doigt la situation, le gouvernement nie automatiquement tout en bloc.

En conclusion, on peut difficilement imaginer faire bouger la situation, puisque le gouvernement Australien réfute toute accusation, les migrants sont donc obligés de supporter les traitements qu’on leurs inflige ou de rentrer dans leurs pays.

Sources :

Human Rights Watch (images) ; OBS ; Le Figaro ; Curiotopus ; Amnesty international ; RFI les voix du monde.

Zoé C. & Louane F.

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