Un léger rayon de soleil m’a réveillé en me caressant la joue par le hublot arrière. J’ai lentement ouvert les yeux. C’était le grand jour. Je me suis levé et je me suis habillé. En dessous de moi, il y avait déjà les premiers curieux qui voulaient admirer le départ. Les matelots étaient tous là. Le départ approchait. Soudain un cavalier s’est approché et a soufflé dans une trompette en dépliant un document, et il a dit: “Au nom de notre roi François 1er J’ordonne à Jacques Cartier, capitaine des deux caravelles amarrées dans le port de procéder au départ immédiat”. Sous les grandes acclamations de la foule, j’ai crié des ordres aux matelots qui ont hissé vaillamment les voiles en tirant sur des bouts. Mon cœur s’est affolé dans ma poitrine; j’étais tellement fier d’être celui qui allait découvrir les richesses de Nouveau Monde. Dans mes réflexions, je ne me suis même pas rendu compte que nous quittions déjà le port. La brise était bonne; les deux caravelles filaient sur les vagues à bonne allure. Je me suis retourné une dernière fois pour voir Saint Malo, ma ville natale, disparaître derrière moi et pour voir la presqu’île devant le port s’éloigner sous mes yeux. Mon cœur s’est noué quand dans ma tête a fleuri la pensée de ne plus jamais le revoir mais je l’ai rapidement repoussé en me disant qu’un bon marin devait toujours garder les pensés positives et avancer vers l’avant surtout dans la découverte de l’inconnu.