La révolte militaire à l’étranger a contribué à la création de l’Etat tchécoslovaque. Pendant la guerre, on a commencé à appeler les membres les légionnaires, et les unités les légions tchécoslovaques (pourtant, ce n’était jamais un nom officiel).
Un blason de légionnaire
Les premières unités ont été créées au début de la guerre en France et en Russie. L’unité russe a été incorporée dans l’armée russe et est devenue plus tard le noyau de l’armée tchécoslovaque en Russie. En 1916 et 1917, la Russie a formé une unité plus grande – la Brigade des Fusiliers tchécoslovaques (Union des sections tchèques et les bénévoles serbes). Elle était sous l’administration de la Russie.
La légion tchécoslovaque en Russie
La position prometteuse de l’armée était compliquée par la révolution bolchévique (novembre 1917) et la guerre civile.
Le nouveau gouvernement bolchevique a décidé de se retirer de la guerre et de la Triple-Entente. Il a signé la paix séparée avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie (le 3 mars 1918). En février 1918, le Corps tchécoslovaque est devenu une partie de l’armée tchèque unifiée à Paris qui a combattu aux côtés des Forces de l’Entente. Après la signature de la paix, les Tchécoslovaques ont dû quitter la Russie, officiellement neutre. Dans la bataille de Zborov (Ukraine) en juillet 1917, la Brigade des Fusiliers a pris part à l’attaque contre l’armée austro-hongroise. L’unité a gagné et elle est devenue célèbre dans le monde. Dans la bataille, les Tchèques se sont battus contre les Tchèques, même les futurs présidents tchécoslovaques (Ludvik Svoboda au côté de la Russie, Klement Gottwald au côté de l’Autriche-Hongrie). La brigade a capturé des soldats tchèques qui sont entrés dans la légion juste après.
L’évacuation des légionnaires par le Transsibérien à Vladivostok
En mars, T. G. Masaryk a signé l’accord de l’évacuation du Corps par le Transsibérien à Vladivostok. L‘évacuation longue a duré jusqu’à lafin de 1920. Dans l’ensemble, dans la période 1916-1920, 60.000 hommes passèrent les légions en Russie.
Les légionnaires en France
Peu de temps après le début de la guerre, presque 300 membres de Sokol (mouvement gymnastique nationaliste tchèque existant aussi à l’étranger parmi les expatriés) se sont portés volontaires pour servir dans l’armée française. Grâce à l’effort du Conseil national tchécoslovaque, le 16 décembre 1917, le président Poincaré a publié un décret autorisant la brigade d´infanterie tchécoslovaque sur le sol de France.
Le déploiement des légionnaires sur le front occidental a eu pour conséquence que le 29 juin 1918 le gouvernement français a soutenu le droit de l’indépendance des Tchèques et des Slovaques et il a reconnu le Conseil national des Tchèques et des Slovaques comme une seule institution représentant ces deux nations.
Dans l’ensemble, dans les légions tchécoslovaques il y avait près de 100 000 hommes. Un mémorial aux légionnaires a été construit à Prague dans les années 20 et 30. En 1938 et 1948, les légionnaires sont tombés en disgrâce. Sous le nazisme, des arrestations massives avaient lieu et les communistes après le coup d’état en 1948 les traitaient d’anti-communistes à cause de leur engagement dans la guerre civile en Russie après 1918.
Premier lieutenant Václav Dostál (5 mai 1889- 9 mai 1915)
Originellement il a quitté L’Autriche-Hongrie pour étudier en France, il voulait devenir diplomate ou politicien. En 1914, il a fini ses études à l’École libre des sciences politiques. Il voulait aller en Russie avant le début de la guerre, mais le manque d’argent l’a arrêté. Donc il est resté en France où il a soutenu l’idée de la résistance armée contre l’Autriche-Hongrie avec des compatriotes. Après la déclaration de la guerre entre l’Autriche-Hongrie et la Serbie, il a organisé une manifestation pour appeler la France à participer à la guerre.
Quand la première guerre mondiale a commencé, il a rejoint la légion étrangère au lieu de l’armée austro-hongroise. Il était le premier officier de la « Compagnie Nazdar! », la première troupe tchécoslovaque qui a fait des opérations dans le territoire français. En octobre 1914 la compagnie a été stationnée près de Reims. En mars 1915, elle a été transférée dans la région d’Artois ou le premier lieutenant Vaclav Dostal a été tué dans une bataille le 9 mai.
