Les guerres de tranchées :
http://www.assistancescolaire.com/eleve/3e/histoire/reviser-une-notion/la-vie-des-poilus-sur-le-front-3hpg04
PREMIÈRES UTILISATIONS: en 1840, pendant les guerres coloniales engageant les armées britanniques.
LARGEUR: Assez large pour que deux hommes puissent se croiser, mais toujours étroites, environs 1,50 m.
HAUTEUR: 2-3 m
LONGUEUR: 600 km répartis dans toutes la France.
TYPES DE COMBATS : guerre de position, artillerie légère et mitrailleuses lourdes
ANNÉES DE SERVICE: 1915-1917
MÉTHODE DE CONSTRUCTION: Selon le manuel de construction britannique, il fallait 6 heures à 450 hommes pour construire une tranchée de 250 mètres. Celle-ci nécessitait un entretien constant pour empêcher sa détérioration du fait du climat ou des obus.
PROTECTIONS: parapets, sacs de sable, barbelés.
http://www.lesfrancaisaverdun-1916.fr/theme-tranchee.htm
LES BOYAUX: Les boyaux étaient des tranchées de communication très étroites et peu profondes (1,50-2m), tracées en zigzag pour mieux protéger les soldats qui étaient de corvées. Le ravitaillement se faisait par le biais des boyaux qui reliaient les tranchées entre elles. La roulante était une cuisine mobile, stationnée à l’arrière des tranchées, équipée d’une cuisinière et de tous les ustensiles nécessaires à la préparation des repas d’où partaient les hommes chargés du ravitaillement des tranchées.
Carte postale de 1916 : Verdun en 1916 un des boyaux d’accès.
http://tonton84.centerblog.net/
CONDITIONS DE VIE: endroit très humide. Les soldats vivaient dans la boue et n’avaient pas l’occasion de se laver (une fois toute les deux semaines), ce qui entraînait des maladies et favorisait la prolifération des poux (appelés les « totos »)
FONCTION: on y fait feu contre l’ennemi, c’est le tremplin pour les attaques de fantassins, et en cas d’attaque c’est la première ligne de défense pour repousser l’assaut ennemi. Les soldats y passaient la plupart de leur temps.
NOURRITURE: La ration est de 750 grammes de pain ou 700 grammes de biscuit, 500 grammes de viande, 100 grammes de légumes secs, du sel, du poivre et du sucre. Les repas sont souvent arrosés de vin, dont chaque ration est souvent importante pour le combattant. En hiver, c’est le vin chaud, épicé. La nourriture principale du soldat reste le pain.
A L’INTÉRIEUR DES TRANCHÉES : Pour éviter d’être perpétuellement en contact avec la boue, le sol des tranchées était recouvert de caillebotis, des baguettes de bois assemblées en quadrillage. Les banquettes de tir étaient aussi souvent renforcées par des planches de bois.
LES TRANCHÉES D’APPUI : à 100 m environ de la tranchée de 1 ère ligne, se trouvent d’autres tranchées souvent creusées en parallèle. Elles sont reliées entre elles par les boyaux. Ces tranchées de seconde ligne servent de point de repli lorsque la première tranchée est intenable, elles abritent les postes de secours et de commandement et servent plus généralement de lieu de repos pour les soldats. On trouve parfois aussi des tranchées de troisième ligne qui servent à entreposer les munitions et les provisions.
http://www.lavoixdunord.fr/region/arrageois-en-1914-dans-les-tranchees-on-espere-une-ia29b6340n2551543
LES ABRIS : A espace régulier, des abris couverts dit « abris léger » ou « sapes » sont aménagés. Ils peuvent abriter 6 à 8 hommes. Ils doivent être creusés sous plusieurs mètres de terre et renforcés de rondins et de poutres de bois afin de pouvoir résister à un bombardement de petits calibres tels que les 77 et 105 mm.
http://www.lesfrancaisaverdun-1916.fr/theme-tranchee.htm
LE NO MAN’S LAND : Le no man’s land sépare les lignes de tranchées ennemies. Il est large d’environ 50 à 200 mètres. Il est renforcé par un matériel spécifique, barbelés ou séchoir, pieux. C’est la zone où se font les attaques, où de très nombreux soldats meurent parfois après une longue agonie.
https://en.wikipedia.org/wiki/No_man%27s_land
Jacques Meyer, historien, dit des tranchées : « Les Français ont d’abord creusé de simples trous individuels, reliés tant bien que mal entre eux. Face aux blockhaus allemands, ils se mettent à construire des positions en profondeur, des parallèles et des zigzags afin que deux rangées de tranchées ne puissent être soumises au même bombardement. La nature du sol joue un rôle important. Quand on ne peut creuser profondément, on édifie du côté de l’ennemi une banquette de tir. Dans les terrains humides, les parois sont renforcées par des claies et des fascines. La partie supérieure du parapet est consolidée par des sacs de terre. La défense immédiate de la tranchée est assurée par des réseaux de fil de fer barbelé et des chevaux de frise. L’espace qui sépare les deux premières lignes, le no man’s land, n’est jamais très large : un kilomètre au maximum en plaine. Une deuxième, voire une troisième ligne, a été creusée à l’arrière. Le soldat, au début, ne dispose que d’un abri individuel, surnommé la « niche à chien ». Puis des abris plus profonds, creusés du côté de l’ennemi pour éviter l’impact des balles, sont installés. Dans les positions de réserve, l’abri devient souterrain, et on y accède par un escalier. Les tranchées alliées n’égaleront jamais la qualité des tranchées allemandes. En 1915, un poilu décrit ainsi les ouvrages allemands : « Je me promène seul dans Ablain-Saint-Nazaire, que, ce matin, l’ennemi occupait. Ah! les beaux boyaux propres, étroits, bien étayés, les beaux postes de guetteurs !…Nous voyons des abris profonds où dormaient les troupes d’en face….pendant que veillaient les statues congelées de notre tranchée. »
(Photos personnelles)
De nos jours, les lieux de combats et les tranchées, ont quasiment disparu, mais il subsiste encore aujourd’hui des lieux qui possèdent encore les stigmates de la guerre : les terrains étant utilisés comme lieux de combats ont laissé place à des bosses. Les tranchées ont laissé place à de grands espaces verts, comme des forêts par exemple.