La Première Guerre mondiale, un conflit qui divisa notre monde et de nombreux pays s’affrontant dans des tranchées, dans une guerre de position.
Affiche de recrutement
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Des pays du monde entier s’allièrent avec un de ces deux camps, par exemple, la Nouvelle-Zélande. Nous pouvons donc nous demander quelle a été l’implication de la Nouvelle-Zélande lors de la Première Guerre mondiale. Pour cela nous verrons tout d’abord que cette nation, bien qu’excentrée de l’Europe fut une nation engagée dans cette guerre, puisque celle-ci envoya des soldats déterminés malgré des combats meurtriers et violents. Et enfin, que ce pays fut une aide providentielle lors de la libération.
Une nation engagée bien qu’excentrée de l’Europe
La Nouvelle-Zélande, cette île d’environ 270 000 km2, située dans l’Océan Pacifique, à plus de 19 000 km de la France, où eurent lieu de nombreuses, et sanglantes batailles. Ce pays, malgré son éloignement évident des différents fronts d’Occident, entra en guerre le 4 août 1914 contre la Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) donc aux côtés de la Triple Entente (France, URSS, Royaume-Uni). Le nombre de volontaires néo-zélandais afflua avec enthousiasme : il yeut environ 100 000 hommes, c’est-à-dire 10% de la population masculine totale du pays. La participation de la Nouvelle-Zélande fut aussi financière et dépassa toutes les espérances de la Triple Entente. Cette armée eut pour première mission la prise des îles Samoa, un archipel d’Océanie situé en Polynésie, qui était sous le joug de l’armée allemande ainsi que de leurs alliés. Les soldats néo-zélandais furent regroupés dans le même régiment que les Australiens, un régiment appelé ANZAC.
Régiment ANZAC
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Des soldats déterminés malgré des combats meurtriers et violents
Après la promenade de santé que fut la prise de Samoa, les soldats néo-zélandais sous le nom d’ANZAC prirent la direction du Caire où ils furent rejoints par le corps principal des forces néo-zélandaises. Ces deux corps d’armées furent chargés en 1915 par le Conseil de Guerre de Londres d’attaquer la Turquie afin de forcer les autorités à se retirer du conflit et ainsi affaiblir l’Allemagne.
L’offensive de la péninsule de Gallipoli prévue le 23avril est retardée de deux jours à cause du mauvais temps. Le débarquement des troupes ANZAC est effectué sur la côte Nord. Le terrain escarpé et impraticable tient en échec les troupes australiennes et néo-zélandaises durant 8 mois avant leur retrait en décembre 1915. Cette offensive de Gallipoli fut une véritable hécatombe pour les soldats néo-zélandais qui essuyèrent leurs plus grosses pertes avec 2721 morts. Néanmoins malgré de lourdes pertes humaines la détermination des soldats néo-zélandais ne faiblit pas lorsqu’ils prennent la direction de la France en avril 1916.
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Transportée jusqu’à Marseille par bateau, la New Zealand Division est conduite sur le front nord-ouest non loin de la frontière franco-belge. Les soldats sont alors formés et entrainés à la préparation de l’artillerie. Le front s’enlisant, les troupes néo-zélandaises furent contraintes de s’enterrer dans des tranchées. Devant l’incapacité des troupes à s’emparer du front ennemi, les autorités mirent en place une attaque dans la Vallée de la Somme. Les Néo-Zélandais furent une fois de plus de précieux alliés pour les troupes françaises et anglaises en libérant le village de Flers. La Première Bataille de laSomme se termine en novembre 1916 avec un bilan de 1500 tués et 5000 blessés du côté néo-zélandais. Mais c’est en mars 1917 que la Division connaît ses plus sombres moments.
La New Zealand Division fut tout d’abord chargée de prendre la ville de Messines en compagnie des troupes britanniques et australiennes. Cette attaque minutieusement planifiée ne fit que peu de victimes et fut un succès. Malheureusement la bataille du contrefort de Gravenstafel en octobre 1917 est un véritable échec à cause des conditions météorologiques désastreuses. Les pertes néo-zélandaises s’élevèrent à 2700 morts et restèrent à jamais gravée dans l’esprit des soldats.
Les soldats néo-zélandais subirent leurs dernières lourdes pertes lors des opérations Michael et Georgette lancée par l’Allemagne. L’artillerie de la Division et le courage sans faille des soldats néo-zélandais furent des facteurs déterminants lors de l’attaque de la ligne Hinderburg. Malgré de nombreuses pertes humaines la Nouvelle-Zélande a toujours montré un soutien sans faille pour la Triple Entente, engagée dans les combats humainement et militairement.
Une aide providentielle lors de la libération
Le dernier coup d’éclat des soldats néo-zélandais est leur participation à la libération du Quesnoy dans le Nord-Pas-de-Calais.
“Capture of the walls of Le Quesnoy” de George Edmund Butler, 1920
Le Quesnoy est une cité médiévale occupée par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale. Lorsque les Néo-Zélandais sont entrés, le lieu était toujours occupé par plusieurs milliers de troupes allemandes. Au lieu d’utiliser l’artillerie pour détruire les remparts historiques, l’ordre a été donné d’envoyer l’infanterie. La 3rd New Zealand Brigade était chargée de libérer le Quesnoy. Ses 2nd et 4th battalions ont encerclé la ville, le 2nd avançait par l’ouest et le 4th en direction de la Porte de Valenciennes. L’offensive fut lancée le 4 novembre et plusieurs centaines de prisonniers allemands furent capturés. Face aux combats qu’ils perdaient, les soldats allemands étaient prêts à se rendre cependant les officiers ne l’étaient pas.
L’assaut étant lancé, les Néo-Zélandais avancèrent vers des remparts extérieurs. En utilisant des échelles fournies par les Royal Engineers, ils passèrent les défenses extérieures adversaires. Le premier Néo-Zélandais à être entré dans Le Quesnoy était le sous-lieutenant LCL Averill MC. Les Allemands se rendirent et le 2nd Battalion passa la Porte de Valenciennes. Accueillis par les acclamations des habitants, les Néo-Zélandais venaient delibérer Le Quesnoy. Peu de temps après, environ 700 soldats allemands se retrouvèrent prisonniers.
Aujourd’hui un mémorial néo-zélandais est sculpté sur un des remparts de cette bataille. www.ville-lequesnoy.com
La Nouvelle-Zélande, colonie anglaise, s’est donc impliquée avec enthousiasme et détermination dans la Première Guerre mondiale. Ce pays pourtant loin du théâtre des opérations s’est investi humainement et matériellement aux côtés des forces de la Triple Entente. La New Zealand Division fut une aide précieuse lors de la libération et reste un acteur important de la Première Guerre mondiale.