Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats ont subi beaucoup de violences. Les éclats d’obus en ont mutilé plus de trois millions en 1918, certains sont même devenus invalides. C’est donc pourquoi après la guerre, le terme de Gueule cassée est apparu pour définir ces soldats dévisagés par les horreurs de la guerre. Aujourd’hui, des associations d’anciens combattants sont créées pour que leur courage et leur force restent dans les mémoires. L’État a le souci d’associer étroitement le monde combattant à l’activité commémorative. La ville de Dijon a également une association, son rôle principal est d’appliquer la législation concernant les victimes de guerre et les militaires victimes d’accidents ou de maladies survenus à l’occasion du service.
L’ORGANISATION DES ANCIENS COMBATTANTS APRES LA GUERRE
Suite à ces guerres, de nombreuses associations ont vu le jour. En France il en existe une quinzaine.
L’Union des Blessés de la Face et de la Tête dite « Les Gueules Cassées » est une association créée par trois hommes en 1921. Le but était de venir en aide à leurs camarades blessés au visage, défigurés, ou encore abandonnés de tous et sans ressources. Dès 1927, l’Union est reconnue d’Utilité Publique. Les « Gueules Cassées » sont au service des valeurs et des idéaux pour lesquels ils combattaient. Aujourd’hui ils ont eu le pouvoir d’augmenter leurs ressources, ce qui a mené à une extension des champs d’activité dans le domaine social mais également médical. C’est à travers le rayonnement des valeurs et des idéaux pour lesquels ils combattent qu’ils participent au Devoir de Mémoire.
Le Souvenir Français existe depuis 150 ans, et a pour vocation de maintenir la mémoire de tous les combattants morts pour la France, ou qui l’ont bien servie, qu’ils soient Français ou étrangers. Il est donc antérieur à la Première Guerre mondiale mais son activité a redoublé après ce conflit meurtrier. Ses premiers buts consistent bien évidemment à conserver le souvenir des morts pour la France, entretenir les monuments aux morts mais également à transmettre ces souvenirs aux générations futures. Il a donc pour mission d’entretenir des sépultures et des monuments commémoratifs, ainsi que d’organiser des actions de Mémoire pour rendre hommage au courage et à la fidélité de tous ces hommes et ces femmes morts aux champs d’honneur.
Le Souvenir Français a par exemple organisé de nombreux offices religieux en l’honneur des militaires morts au combat. Cette lettre du président de l’association invite le Préfet à l’une de ces messes.
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Le Souvenir français n’a pas seulement organisé des offices dans les Églises mais également dans les Temples et Synagogues sous forme de cérémonies annuelles auxquelles le Préfet a été convié dans cette lettre.
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L’Union Nationale des Combattants est créée à la fin de la Première Guerre mondiale et a été reconnue d’Utilité Publique en 1920. Elle rassemble les hommes et les femmes qui ont porté l’uniforme pour la défense de la France pendant les conflits. Elle a pour but de faire reconnaître le droit à réparation des anciens combattants et d’attiser la reconnaissance de la Nation envers eux et de faire vivre la mémoire des horreurs de la Guerre. Elle maintient et développe les liens de camaraderie, d’amitié et de solidarité qui existent entre tous ceux qui ont participé à la défense de la patrie, enfin elle contribue au devoir de mémoire et à la formation civique des jeunes générations.
Cette association a organisé des bals de charité au profit des œuvres sociales des victimes de la guerre comme en témoigne cette lettre du Président du groupe régional bourguignon de l’UNC au Préfet.
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L’Union Fédérale est la plus ancienne fédération du monde combattant à ce jour. Elle a tenu son premier congrès national à Paris, le 11 novembre 1917. Elle est composée à ce jour de 83 fédérations ou groupements, l’Union Fédérale compte encore 90 000 adhérents. Elle a pour vocation la sauvegarde du patrimoine moral et des intérêts matériels des anciens combattants et de toutes les victimes de guerre ainsi que le culte du souvenir mais aussi la poursuite des idéaux de liberté, de démocratie et de justice et aussi la participation aux actions de paix et de sécurité internationale en maintenant les relations entre les différentes associations et fédérations.
Le 24 juin dernier, l’Union fédérale et l’Union Nationale des Combattants ont signé un protocole pour une célébration commune de leur centenaire respectif prévu le 12 mai 2018, à Paris.
L’Association Républicaine des Anciens Combattants (L’ARAC) fut fondée en en novembre 1917 au cours de la Première Guerre mondiale par des anciens combattants de cette dernière. Leur but, dans la création de l’ARAC, est d’obtenir des droits de réparation pour les anciens combattants et les victimes de guerre, de rassembler la population contre la guerre et pour la paix et la solidarité des peuples, de cultiver la mémoire et de promouvoir les idéaux républicains (liberté, égalité et fraternité). Lors de l’entre-deux guerres, le 6 février 1934, l’ARAC a appelé à manifester place de la Concorde, avec d’autres associations d’anciens combattants comme celles citées plus haut. Aujourd’hui les actions de l’ARAC consistent à apporter son soutien juridique pour faciliter l’obtention de pensions militaires d’invalidité, créer des clubs qui organisent des voyages et diverses activités dans un objectif de mémoire et de civisme et créer des mutuelles de retraite et de santé pour les anciens combattants.
Le Congrès National de l’Union Nationale des Mutilés et Réformés de Guerre s’est réuni une première fois le 11 novembre 1917 donnant lieu à l’Union Fédérale. Le congrès le plus important de cette association s’est tenu du 12 au 15 juillet 1929 à Dijon. Pour cette occasion ont été organisées de nombreuses festivités pour impressionner les visiteurs.
Cette lettre du directeur de l’association au directeur de cabinet du Préfet de la Côte d’Or annonce la tenue de ce congrès.
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Voici l’ invitation au conseil d’administration de l’association et au banquet de clôture du congrès.
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