C‘était le temps de la prospérité. La nouvelle république au milieu de l’Europe a commencé son développement économique, social et politique. Sous le président Tomáš Garrigue Masaryk, un grand personnage de la politique, la République tchécoslovaque est devenue une puissance économique et culturelle. Grâce à son importance en Autriche-Hongrie, la monnaie tchécoslovaque est devenue l’une des monnaies les plus stables en Europe, comparable par exemple à la monnaie autrichienne. En plus, à cette période la Première république a été parmi les 10 pays les plus développés du monde, juste derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Suède et quelques autres.
Mais avec la crise économique de 1929 ont commencé les grands problèmes pour toute l’Europe, le plus important la montée du nazisme en Allemagne. Donc, les Sudètes (la partie frontière de la Bohême avec la majorité de l‘Allemagne- voir la carte) ont acquis forcement la nouvelle idéologie de Hitler.
C’est aussi une des raisons, pour lesquelles à la conférence de Munich, tenue du 29 au 30 septembre 1938, les représentants de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni et de l’Italie ont signé les Accords de Munich, qui ont effectivement donné les Sudètes tchèques à l’Allemagne (ils ont utilisé la politique d’apaisement).
Rassemblement Place Venceslas le 28 octobre 1918
Pour les Tchèques, c’était le commencement de la guerre, parce que l’armée de l’Allemagne a pu occuper une partie dela République. D’ailleurs, c’était décidé sans la présence et l’accord d’un représentant tchèque.
LA DEUXIÈME RÉPUBLIQUE TCHÉCOSLOVAQUE
Elle a commencé par l’occupation des sudètes et le départ en exil de son président, Edvard Beneš (5 octobre 1938). Car Beneš a abdiqué et a choisi l’exil, le troisième chef de l’État, Emil Hácha, est élu le 30 novembre. Mais les conséquences des Accords de Munich étaient beaucoup plus sérieuses. Par exemple, la Bohême et la Moravie ont perdu environ 38% de leur superficie, la plupart de leur industrie, et leurs défenses militaires. Les montagnes autour de la République et l’équivalent de la ligne Maginot faisaient à cette époque-là une grande partie des Sudètes – donc l’indépendance du pays est plus théorique que réelle, dépendante totalement de la volonté des Allemands.
La deuxième République a existé juste pendant quelques mois, parce que le 15 mars 1939, elle est remplacée par le Protectorat de Bohême-Moravie (car il est „protégé“ par les Allemands) et la République slovaque indépendante (qui a sympathisé avec le nazisme).
1938-1945: LA RÉPUBLIQUE DÉMEMBRÉE
Après avoir été sacrifiée lors des accords de Munich, la république est l’une des premières victimes de la politique d’annexions et d’agressions de l’Allemagne nazie qui occupe la Bohême-Moravie et y instaure son protectorat; la Slovaquie forme un État séparé. Beneš constitue à Londres un gouvernement en exil (1940). Libérée par l’armée soviétique, la Tchécoslovaquie est restaurée dans ses frontières de 1919, à l’exception de la Ruthénie, cédée à l’URSS (juin 1945).
Chars allemands place Venceslas
le 15 mars 1939
Edvard Beneš fonde en exil le Gouvernement provisoire tchécoslovaque, auquel demeurent fidèles des troupes qui participent à la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. En 1945, Edvard Beneš revient sur le sol de la Tchécoslovaquie libérée et décrète la formation d’un gouvernement de coalition.