Les premières traces laissées par les Juifs en Pologne datent de l’année 960 où un marchand juif d’Espagne nommé Ibrahim ibn Jaqub, qui a effectué un voyage à travers la Pologne, en a fait une description très détaillée. À cette époque, les marchands juifs sont très actifs en Pologne.
L’année 1264 marque un premier tournant pour les Juifs puisque le prince de Pologne Boesla le Pieux proclame la Charte de Kalisz, qui accorde pour la première fois la sécurité ainsi que la liberté à cette communauté.
En 1343, des Juifs d’Europe trouvent refuge en Pologne où le Roi Casimir III les invita, puisqu’ils étaient persécutés en Europe centrale, par l’Angleterre, la France, l’Allemagne et l’Espagne. La Pologne devient le pays où la communauté juive est la plus représentée en Europe sous la dynastie Jallegone, car l’édit royal garantissait la sécurité ainsi que la liberté de culte depuis le XIII°s.
Entre 1648 et 1655, la République polono-lituanienne est dévastée par plusieurs conflits dans lesquels elle perd un tiers de sa population, par exemple le soulèvement des Cosaques conduit par Bogdan Khmelntksy contre les Polonais dans l’est de la République, qui correspond actuellement à l’Ukraine. Ces conflits coûteront la vie à des centaines milliers de Juifs et de Polonais.
Le nombre de Juifs morts lors de cet épisode tragique n’est pas connu exactement mais une approximation montre que la population aurait baissé de 100 000 à 200 000 personnes.
Sous la dynastie saxonne, la population juive en Pologne ne sera plus considérée comme elle l’était auparavant, puisque les « Szlachta » – qui correspondent à l’aristocratie polonaise- , ainsi que les habitants des villes, deviennent de plus en plus hostiles à leurs égard, de plus en plus opposés à la tolérance religieuse. De ce fait, les privilèges que la Pologne avait accordés aux Juifs à cette époque vont petit à petit s’effacer, en se rapprochant des « standards » qu’on pouvait trouver dans les autres pays Européens. Les Juifs vont se sentir trahis par cela.
Entre 1772 et 1795, la Russie, la Prusse, et l’Autriche se partagent la Pologne. Tous les privilèges de la communauté juive sont révoqués.
De 1795 à 1918, les Juifs de Pologne seront sous domination russe, la politique officielle de la Russie se montrera très dure envers les juifs. Mais cependant, en 1802, le Tsar met en place le Comité pour le progrès des Juifs, qui a pour but d’aider ceux-ci à s’intégrer, le Tsar proposera même aux Juifs l’accès à l’éducation ainsi que le droit d’acquérir des biens fonciers. Mais cette réforme ne verra jamais le jour et les droits des Juifs se dégradent très vite dans la zone colonisée.
À la fin de la première Guerre mondiale, la Pologne qui était partagé en trois empires retrouve son indépendance, et donc les Juifs bénéficieront de conditions de vie meilleures, même si des attaques contre eux seront à déplorer. Mais en 1921, la constitution polonaise accorde aux Juifs les mêmes droits qu’aux autres citoyens et leur garantit la liberté de culte.
Les juifs Polonais durant la Seconde Guerre mondiale
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne, ce qui provoque le début de la Seconde Guerre Mondiale, et très vite, la politique menée par les nazis envers les juifs Polonais va être très rude, puisque petit à petit, ils vont leur couper les vivres. Tout d’abord, ils n’auront pas le droit de détenir plus de 2000 Zlotis (la monnaie polonaise), et ils vont leur interdire l’accès aux restaurants, aux parcs etc…, cette situation, que l´on voit très bien dans le Film le Pianiste, va très vite empirer.
À partir du 1er Décembre 1939, les Juifs de Pologne doivent porter un brassard, pour pouvoir être rapidement reconnus par les nazis, avec l’étoile de David. Ce brassard doit répondre à de strictes exigences : l’étoile doit être bleue sur fond blanc et la bande de tissu assez grande pour que l’étoile mesure 8 cm, et 1 cm de largeur. Si ces instructions ne sont pas respectées, des sanctions sévères étaient prises.
Le 30 Octobre 1940, les Juifs de Varsovie ont pour ordre de se rendre dans un ghetto, et une fois qu’ils ont tous rejoint leurs nouvelles habitations, les nazis construisent un mur afin que les Juifs ne puissent pas s’enfuir. Le Ghetto de Varsovie sera le plus grand de Pologne avec 360 000 habitants, voire, au début de sa création et avant les premières déportations, près 500 000 Juifs polonais y résidant.
Les conditions de vie sont très compliquées dans le ghetto, car la nourriture se fait rare. De plus, les Nazis n’ont aucun scrupule avec les Juifs, qu’ils insultent et humilient en permanence, éliminant également les handicapés physiques parmi les habitants du ghetto.
De manière régulière, ils rassemblent des Juifs du ghetto, et ils en font avancer la moitié environ et les fusillent. Cependant, une vraie vie s’organise dans le ghetto avec des restaurants, des entreprises. Le ghetto était une ville dans la ville, avec des gens affamés, malades, enfermés, mais malgré tout des gens qui désiraient s´entraider et se changer les idées. Des enfants prenaient d´énormes risques en passant le mur pour aller chercher à manger dans le reste de Varsovie et rapporter des vivres dans l’enceinte du ghetto. En juillet 1942 vont s’effectuer les premiers départs vers les camps d’extermination. Les Juifs du ghetto de Varsovie sont par exemple envoyés vers Treblinka, pour la plupart.
Le 19 avril, les Allemands décident de rentrer de force dans le ghetto afin faire reprendre les déportations. Bien que les Allemands soient bien armés, le projet de reprendre main sur le ghetto en 3 jours échoue. Les Allemands vont changer de stratégie et vont donc mettre 4 semaines avant de détruire le ghetto, le bilan côté juifs est conséquent puisqu’on dénombre 13 000 morts ainsi que 580 000 déportés. Du côté allemand, il y aurait seulement 17 morts et 93 blessés, mais ces chiffres sont avancés par les autorités nazies et fortement sujet à caution.
Bilan humain :
Sur les 6 millions de Juifs tués durant la seconde guerre mondiale, près de la moitié sont Polonais (2,7 Millions selon le dictionnaire de la Shoah). Ils sont morts notamment dans les camps de concentration nazis, sont morts de faim dans les ghettos, ou ont été fusillés par des groupes d’extermination nazis.
L’après guerre :
Juste après la Seconde Guerre Mondiale, les Juifs commencèrent à émigrer ; ce phénomène va s’accélérer après des violences avérées contre les Juifs en particulier le Pogrom de Kielce du 4 juillet 1946. Ce pogrom est une flambé de violence à l’encontre des résidents juifs de la ville de Kielce qui revenaient pour la plupart de l’URSS. Ces violences aurait étaient commises par la population local, cependant beaucoup de zone d’ombres demeurent sur son déroulement et son déclenchement. Certains juifs vont également quitter le pays à cause du refus du régime communiste de l’époque de restituer les biens confisqués par les Allemands durant la seconde guerre mondiale.
Pour ceux qui décident de rester en Pologne, la reconstruction de cette communauté sera organisée en 1944 et 1950 par le comité central des Juifs polonais. Un certain nombre de Juifs vont participer à la mise en place du parti communiste en Pologne, dont certains occuperont des places importantes.
En 2000, la population juive en Pologne s’élève à 100 000, dont 30 000 à 40 000 seraient actifs dans les milieux religieux ou culturels. Aujourd’hui, la population juive est parfaitement intégrée, souvent ses membres pour des raisons historiques ou culturelles ou du fait du traumatisme de la Shoah restent discrets, en n’affichant pas trop leur religion pour se fondre dans la population.
Antoine Schott, terminale
Ein guter und ein ausführlicher Artikel, weil er uns die Zusammenhänge erklärt.
Die jüdische Bevölkerung war im Laufe der Zeit unterschiedlichen Repressionen ausgesetzt, aus teilweise unerklärlichen Gründen.
Aber erst die Nazis haben die Vernichtung perfektioniert. Und das ist die große Warnung, es darf sich nicht wiederholen. Ausgrenzung darf sich nicht wiederholen.
Gestern begann ein neuer Prozeß gegen einen Auschwitz-Wachmann.
Die 3 jüdischen Zeugen, über 90 Jahre alt, warteten auf eine Stellungnahme des Angeklagten. Dieser schwieg…
Wirklich gut geschrieben, Antoine!