Le camp d’Auschwitz est confronté au tourisme de masse. En effet, chaque année le site accueille jusqu’à 1,5 millions de visiteurs venant du monde entier. Cependant cet afflux massif de touristes nuit au camp et à tout l’univers qui l’entoure.
Depuis la fin de la guerre, les derniers vestiges du camp, qui n’ont pas été détruits par les nazis dans leur fuite, se détériorent de plus en plus du fait des conditions climatiques mais aussi à cause du tourisme de masse car chaque jour 10 à 12000 visiteurs se rendent sur les lieux. La présence de ces visiteurs pour la plupart jeunes s’accompagne de dégradations. Tout le monde n’est pas dans ce cas mais une minorité de ces personnes ont un impact sur l’état fragile des bâtiments.
La politique d’entretien du camp ne consiste pas à reconstruire les bâtiments mais plutôt entretenir et restaurer pour conserver les preuves du plus grand massacre jamais commis sur cette terre. Il est vrai que cela représente une plaie ouverte pour les populations vivantes aux alentours mais aussi pour les rescapés. Malgré tout, certains de ces survivants reviennent sur les lieux soit pour se souvenir soit pour partager la mémoire, comme cet ancien déporté français qui est revenu plusieurs dizaines de fois avec des scolaires.
Le tourisme permet de financer, d’entretenir le camp grâce aux fonds récoltés; cependant cela ne suffit pas, c’est pourquoi la Pologne a appelé les pays du monde entier à financer les restaurations. Pour le moment, les fonds récoltés sont insuffisants, la qualité des travaux est donc faible, voire bâclée (travaux de soutènement, rafistolages…). Les conséquences du tourisme de masse sont nombreuses ; en effet, les habitants de la région sont contraints de travailler dans le domaine du tourisme, la magnifique Cracovie est dépendante du camp car la plupart des touristes visitant la ville font aussi le voyage jusqu’à Auschwitz ce qui fait de l’ombre sur le patrimoine polonais.
Charlélie Baumont – Terminale ES