Juliet Ashton, une auteur connue en Angleterre, est en manque d’inspiration en 1946 alors que l’Angleterre se relève des ruines de la guerre. Un jour de janvier elle reçoit une lettre de Dawsey, un homme vivant à Guernesey (petite île anglo-normande), qui a acquis un livre de Charle Lamb ayant appartenu à Juliet.
De fil en aiguille Juliet se met à correspondre avec de nombreux habitants de Guernesey : Dawsey (bien sûr), Isola Pribby, Clovis, Eben Ramsey, Miss Adelaide Addison.. Ces insulaires appartenant tous à un cercle littéraire dit « des amateurs d’épluchures de patates », avaient pour coutume de se retrouver pour échanger leurs opinons littéraires, bravant le couvre feu et les interdits de l’occupation allemande qui régnaient sur l’île entre 1940 et 1945.
L’histoire de l’île est donc dévoilée avec différents points de vue à Juliet grâce aux lettres qui lui sont envoyées.
Le lecteur découvre donc à travers eux, le quotidien des îles anglo-normandes durant la guerre, récit inconnu des manuels d’histoires. En effet, il est à noter que ces îles ont été les seules îles britanniques a avoir été occupées par la Wehrmacht, des camps y ont même été installés. Par ailleurs la densité des troupes allemandes était particulièrement importante : il y avait presque un allemand pour deux insulaires ; (il est en effet évident que ces îles s’imposaient alors comme des lieux stratégiques pour l’occupant vis-à-vis de la Grande Bretagne surtout). Enfin, leur particularisme au sein des pages de l’occupation est dû bien sûr à leur éloignement et isolement vis-à-vis du continent.
Un roman alerte et captivant qui nous fait parcourir cette période bien connue sous un angle nouveau, celui de ces îles dont on ne parle jamais. Le tout empreint d’un humour so british, et appétissant… d’un point de vue littéraire ! À consommer sans modération.
LD – Terminale S