À Ravensbrück en Allemagne
On torture on brûle les femmes
On leur a coupé les cheveux
Qui donnaient la lumière au monde
On les a couvertes de honte
Mais leur amour vaut ce qu’il veut
La nuit le gel tombent sur elles
La main qui porte son couteau
Elles voient des amis fidèles
Cachés dans les plis d’un drapeau
Elles voient. Le bourreau qui veille
A peur soudain de ces regards
Elles sont loin dans le soleil
Et ont espoir en notre espoir.
René-Guy Cadou – « Poésie la vie entière » – 1965, et « La Résistance et ses poètes » – éditions Pierre Seghers, 1974)
je m’interroge: qu’est-ce qui a poussé ces humains engagés à sacrifier leur intérêt personnel immédiat et leur sécurité, pour offrir de leur énergie, du temps et des ressources à …? à quoi, à qui donc ? d’autres humains dont ils avaient reconnu la détresse? Un idéal? des convictions fondées sur la raison?
j’ai quitté l’adolescence depuis bien longtemps, mais je reste admirative quand je reçois ces témoignages dont vous vous êtes faits messagers; certains de ces résistants étaient encore ados quand ils ont posé ces actes, ont-ils été poussés seulement par l’impulsivité de leur jeunesse? qu’est-ce qui les a fait passer à l’acte?