Les Marcs d'Or en direct

Les intervenantes des PEP CBFC expliquent les problématiques liées aux différents handicaps, qu’ils soient physiques ou intellectuels. Sont abordés les limites, la différence, la peur de l’inconnu, les jugements des autres et les moqueries, l’estime de soi, la stigmatisation, l’incompréhension, du besoin de repères stables et visuels, ou des rêves que chacun peut avoir, des adaptations nécessaires des installations publiques et u regard des autres, les difficultés supplémentaires des mêmes adaptations pour le handicap intellectuel. Et des besoins d’adaptation pédagogique pour favoriser l’autonomie des handicapés physiques ou intellectuels.

Les intervenantes, deux AED du lycée, abordent avec les élèves les différents types de stéréotypes, les différences qui existent entre préjugés et stéréotypes et parlent avec eux des discriminations.

Elles passent par le jeu du citron pour faire travailler les élèves sur leurs représentations : chaque participant.e doit donner un mot définissant le citron, comme s’il ou elle n’en avait jamais vu. Chacun.e prend un temps pour se familiariser avec son citron : observation, sensations, odeurs… Puis les citrons sont récupérés et mélangés et chacun.e doit retrouver « son »citron et expliquer comment il ou elle a fait pour le reconnaître en donnant un mot. Souvent, ce sont les marques qui les aident. Ce que l’on voit. Chemin faisant, ils élaborent les définitions des stéréotypes et des préjugés : les premiers sont la simplification d’idées complexes, les seconds des jugements sans connaître.
Les intervenantes ont fini l’atelier en rappelant le cadre de la loi.

Après la présentation des actions de la ligue, les intervenant.e.s ont organisé un jeu de questions sur les représentations. Après un brainstorming, ils et elles ont rappelé les différentes sanctions prévues par la loi en fonction des discriminations.

Les intervenants présentent d’abord les missions de l’Adosphère.

Ils proposent ensuite aux participants de jouer au jeu « Qu’en dit-on » pour les aider à déconstruire les idées reçues, les préjugés, à s’exprimer sur leurs questionnements d’adolescents, sur des situations qu’ils ont pu vivre ou dont ils ont pu entendre parler. L’idée générale de cet atelier est de parler des choses autorisées ou pas, acceptables ou pas, légales ou pas, d’apporter au moins des réponses légales ou éthiques. Cette année, les élèves ont surtout abordé – signe des temps ? – les problématiques du harcèlement et du consentement.

Dominique et Chantal, son accompagnatrice, nous permettent de toucher du doigt le handicap visuel. Dominique est en effet non voyante suite à une maladie. Habitant seule chez elle, elle se débrouille pour beaucoup de choses mais doit aussi quelques fois faire appel à des aidants pour se déplacer en voiture par exemple. Mais elle prend seule le tram. Elle nous explique comment l’aborder dans la rue, comment l’aider au déplacement, comment la guider, nous montre comment elle lit l’heure sur sa montre en braille, comment elle se sert de son téléphone spécialement programmé pour vocaliser les applications par exemple… et aussi les richesses que lui procurent les rencontres lors de journées comme celle-ci.

Une belle rencontre, assurément, qui nous ouvre les yeux sur la nuit que connaissent certaines personnes, les difficultés qu’elles peuvent rencontrer au quotidien et les solutions qui existent.