Poésie du confinement

Covid 19

 

O rage ! ô désespoir ! ô covid ennemi !

Pourquoi tant de souffrance et de destins détruits ?

Qu’avons-nous fait pour mériter tant de supplices !

Tu nous décimes sans jamais signer l’armistice,

Ton attaque, destructrice et foudroyante,

Provoque en nous des peurs suppliciantes.

Pour seul remède, nous avons notre médecine,

Et pour se protéger, on se confine.

 

O doux confinement ! Doux confinement !

Protège nous de cet acharnement,

Tu apaises et éloignes nos peurs !

Tu gardes toute ta place dans nos cœurs.

Tu es éphémère mais nécessaire.

Tu es l’élément qui nous fait barrière.

Alors prends garde de ne pas t’achever trop tôt !

Non, pas maintenant, reste, protège nous du chaos.

Ne sois pas pressé, tu es notre seul ami.

Tu n’es pas difficile car tu combats l’anarchie

Laisse le temps faire son travail,

Il disséminera toute cette pagaille,

Et quand sera venu le temps de l’apaisement

Nous reviendrons alors à notre vie….. doucement….

 

Le moment n’est pas encore venu, nous restons avec toi.

Ce virus capture encore trop de proies.

Nous sommes encore trop vulnérables,

La précipitation nous sera dommageable.

Ensuite….. viendra le temps de l’apaisement,

La vie reprendra alors…. légèrement…..

G. B.

(1STI2D)

 

 

Poésie du confinement

Jusqu’à quand ?

                           Ce jeudi douze mars où tout a commencé,

                           On ressent le bonheur et la peur qui fusionnent.

                           Nul ne sait quand tout cela va se terminer.

                           Fin du monde, c’est l’impression que ça me donne.

                           Impossible de voir ses proches et ses amis,

                           Nul ne sait quand tout cela va se terminer.

                           Ensemble, nous allons réussir, c’est promis !

                           Malgré la maladie il faut positiver.

                           En guerre nous sommes, mais pour combien de temps ?

                           Nul ne sait quand tout cela va se terminer.

                           Trop hâte que tout redevienne comme avant !

E.

(1STI2D)

Poésie du confinement

Deux semaines de vie au ralenti… Il aura fallu deux semaines pour qu’enfin je regarde autour de moi la vie s’écouler goutte à goutte.

Il aura fallu deux semaines sans activités pour voir éclore les bourgeons des cerisiers, pour entendre les pétales de fleurs frémir.

Il aura fallu des jours de silence pour écouter la joie des rouge-gorge, des moineaux, des bergeronnettes, qui, dès l’aube, réveillent la nature.

Il aura fallu des heures de repos forcé pour admirer la fabuleuse danse des abeilles qui s’affairent dans le magnolia, la balade des fourmis sur la terrasse, le tourbillon des bourdons dans l’air.

Il aura fallu dix minutes de calme pour contempler les papillons qui sautillent de fleurs en fleurs, pour savourer le parfum des jacinthes roses et des violettes.

Il m’aura fallu du temps pour caresser du regard tout ce monde qui renaît quand l’homme est prostré chez lui, privé de ses activités prioritaires : consommer, travailler, pourrir la nature de ses déchets, s’agglutiner sur les plages, prendre l’avion, s’entasser dans les trains, jouer les moutons de Panurge dans les embouteillages, remplir son calendrier, courir…courir…

Faîtes comme moi : ne pleurez pas devant votre télévision, ne cherchez pas des stratagèmes pour contourner les règles et vous abreuver de vos tendances consommatrices. Apprenez simplement à revivre, à renaître au son de la nature qui s’anime. Rapprochez-vous de l’oiseau qui vous demande des miettes, accoudez-vous à votre fenêtre pour avoir la chance d’assister à la valse des papillons.

Il a fallu la bête noire, il a fallu le confinement pour voir que la nature existe et qu’elle est magnifique !

(1STI2D)

Poésie du confinement

Le confinement

Le monde parcourt un moment inédit,

Que nous raconterons à nos petits :

Qu’il avait fallu que l’on soit chez soi

Pour que la nature reprenne ses droits.

Un seul choix, garder notre liberté

Ou s’enfermer pour la sécurité.

Etonnamment, c’est à travers l’ennui

Que l’on découvre le sens de la vie.

A.

(1STI2D)

Poésie du confinement

Le confinement

Seul devant mon papier

L’important est de se retrouver.

Les nuages défilent emportés par le vent

Et le temps immobile reste insolent.

Comme un animal en cage,

Je tourne, m’énerve et ris.

Qu’il est difficile de rester sage

Et combien manquent les amis.

Qu’il doit rire ce corona

De nous voir dans tous nos états.

Comment un si petit être

Peut-il nous rendre la vie aussi piètre ?

A. G.

(1STI2D)

La citation du jour

A ceux qui sont morts pour que nous vivions. In memoriam

Le documetaliste

« Si la guerre éclate en Europe, jamais je ne connaîtrai la vérité sur cet homme qui chevauche un avion frappé de l’étoile rouge. Si la guerre éclate, nous serons déchaînés l’u contre l’autre comme des loups affamés. Un ami mien, de mon univers, un ami patenté et non point un de ceux que j’imagine, tombera sous les coups de ce pilote. A cet instant je serai dévoré par la malfaisance de la guerre et j’aurai perdu tous mes amis potentiels que sont les pilotes russes. Je me réjouirai de leur mort, je serai fier de détruire leurs beaux avions avec mes roquettes et mes canons. Mais si je glisse dans la haine je serai inévitablement un homme diminué. Si j’en suis fier, je ne mériterai pas qu’on soit fier de moi car tuer cet ennemi sera le début de ma propre mort. Et tout cela m’attriste, dans cette nuit trop noire et trop belle pour que l’on puisse distinguer une étoile rouge de l’étoile blanche peinte sur mon avion… »

Richard Bach

(cité et traduit par Pierre Closterman en 1973)

Stranger to the Ground,

Casssel and C°, Londres, 1963

La citation du jour

« On ne change pas le monde avec des idées. Pour changer le monde, il faut que des hommes et des femmes prennent la décision de mettre en oeuvre leurs idées. Je crois à la minorité. Les mutations historiques sont toujours portées par des minorités actives. Le changement ne sait conquérir la majorité qu’a posteriori, après qu’une minorité s’est battue pour l’imposer. »
Ah, ça ira,
Actes Sud, 2015 
Wendy B.
Wendy B.

La citation du jour

« Et encore qu’il s’efforçât de se donner l’air sévère qu’il convient à un moniteur de prendre en présence d’élèves, Fletcher le Goéland les vit d’un coup, l’espace d’un instant, tels qu’ils étaient et ce ne fut point de l’affection mais un amour profond qu’il ressentit pour eux. »

Richard Bach,

Jonathan Livingston le Goéland,

Flammarion, 1980

Johanna S.