« … l’habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même ».
Albert Camus
La Peste,
Gallimard, 1972
« … l’habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même ».
Albert Camus
La Peste,
Gallimard, 1972
« Le loup est affreusement mal à l’aise. Pour rien au monde, il ne détournerait la tête. Pas question de se remettre à marcher. Résultat, son œil s’affole de plus en plus. Et bientôt, à travers la cicatrice de son œil mort, apparaît une larme. Ce n’est pas du chagrin, c’est de l’impuissance et de la colère.
Alors le garçon fit une chose bizarre. Qui calme le loup, qui le met en confiance. Le garçon ferme un œil.
Et les voilà maintenant qui se regardent, œil dans l’œil, dans le jardin zoologique désert et silencieux, avec tout le temps devant eux. »
Daniel Pennac,
L’oeil du loup,
Pocket, 1997
« J’éprouve personnellement plus de joie à comprendre les gens qu’à les juger. »
Stefan Zweig
Vingt-quatre heures dans la vie d’une femme,
Le livre de poche, 2003
« L’esprit humain dans son entier, procède de nos sens. La raison n’est pas une donnée, une capacité innée de notre esprit. Elle se forme, ainsi que le jugement et toutes nos facultés, au contact du monde. Un philosophe ne saurait rester dans sa chambre. Il doit aller à la rencontre du réel, en faire l’expérience ».
Jean-Christophe Ruffin,
Le tour du monde du roi Zibeline,
Folio, 2017
« Les paroles vraies ne sont pas séduisantes.
Les beaux discours ne sont pas véridiques.
Le sage n’argumente pas.
Le discoureur est un charlatan.
L’intelligence n’est pas l’érudition.
Le savoir n’est pas la connaissance.
Le sage se garde d’amasser.
En se dévouant à autrui, il s’enrichit.
Après avoir tout donné, il possède davantage.
Le Tao est inépuisable.
Le sage agit sans attendre en retour ».
(Attribué à Lao Tseu qui n’a pas laissé d’écrit)
cité dans Contes des sages taoïstes,
Pascal Fauliot
Seuil, 2004
« Une conversion de ma vie fut de ne plus me demander : Qu’est-ce qu’il me faut pour être heureux ? Mais : Comment être dans la joie, ici et maintenant ? »
Alexandre Jolien,
Petit traité de l’abandon Pensées pour accueillir la vie telle qu’elle se propose,
Seuil, 2012
A ceux qui sont morts pour que nous vivions. In memoriam
Le documetaliste
« Si la guerre éclate en Europe, jamais je ne connaîtrai la vérité sur cet homme qui chevauche un avion frappé de l’étoile rouge. Si la guerre éclate, nous serons déchaînés l’u contre l’autre comme des loups affamés. Un ami mien, de mon univers, un ami patenté et non point un de ceux que j’imagine, tombera sous les coups de ce pilote. A cet instant je serai dévoré par la malfaisance de la guerre et j’aurai perdu tous mes amis potentiels que sont les pilotes russes. Je me réjouirai de leur mort, je serai fier de détruire leurs beaux avions avec mes roquettes et mes canons. Mais si je glisse dans la haine je serai inévitablement un homme diminué. Si j’en suis fier, je ne mériterai pas qu’on soit fier de moi car tuer cet ennemi sera le début de ma propre mort. Et tout cela m’attriste, dans cette nuit trop noire et trop belle pour que l’on puisse distinguer une étoile rouge de l’étoile blanche peinte sur mon avion… »
Richard Bach
(cité et traduit par Pierre Closterman en 1973)
Stranger to the Ground,
Casssel and C°, Londres, 1963
« Et encore qu’il s’efforçât de se donner l’air sévère qu’il convient à un moniteur de prendre en présence d’élèves, Fletcher le Goéland les vit d’un coup, l’espace d’un instant, tels qu’ils étaient et ce ne fut point de l’affection mais un amour profond qu’il ressentit pour eux. »
Richard Bach,
Jonathan Livingston le Goéland,
Flammarion, 1980
« … Tous ses enfants sur sa tête, fleurs soleil en devenir
Son corps long et robuste, une grande tige qui veut grandir
Grandir pour atteindre le zénith, son père suprême qui l’attire
Tous les enfants del Sol y de la Luna c’la va sans dire.
… »
Becky La Mar,
Soundcloud, 01/2020