La nouvelle édition du Printemps des poètes s’est ouverte ce week-end ! Placée sous le thème du désir, elle nous entraîne vers l’autre, vers les étoiles, vers autre chose. Le désir est divers et varié, marquant chacun de ce qui lui manque, aussi bien vers l’autre que vers soi, en l’autre et en soi.
A cette occasion, le CDI lance un concours de poèmes sur ce thème du désir qui, propre à chacun, ne se résume pas en quelques caresses ou quelques volontés de posséder, et qui nous porte et nous emporte, comme l’explique si bien Sophie Nauleau sur la page de la nouvelle édition :
« Quelle profonde inquiétude, quel désir d’autre chose,
Autre chose qu’un pays, qu’un moment, qu’une vie,
Quel désir, peut-être d’autres états d’âme…
S’exclamait Fernando Pessoa sous le masque d’Álvaro de Campos. En portugais aussi, le désir nous relie aux étoiles. Tout droit tombé des astres et des regrets latins : desiderare qui vient de sidus, sideris.
Comme un ciel étincelant d’absences. Une aimantation vitale. Un souhait ancestral, jamais élucidé, jamais rassasié, jamais exaucé.
Alors oui, après L’Ardeur, La Beauté et Le Courage, voici venu le Printemps du Désir.
Des longs désirs de Louise Labé aux désirs obstinés d’Olivier de Magny. Du désir de gloire des chansons de geste jusqu’au rude chemin des plus hauts désirs de René Daumal. De l’anéantissement, qui mène au rien du nirvana, jusqu’au désir sans fin d’Éros.
Depuis le grand désir du plaisir admirable de Pernette du Guillet jusqu’au fragile et subreptice désir de vivre d’Alejandra Pizarnik, en passant par l’amour réalisé du désir demeuré désir qu’est le poème pour René Char. De Philippe Desportes, qui entendait Avoir pour tout guide un désir téméraire, jusqu’au plus sentimental spleen d’Alain Souchon, qui nous a mis en tête refrains et souvenirs : Mon premier c’est Désir…
Du Cantique des cantiques aux désirs éperdus de ce troisième millénaire menacé, tout reste à fleur de mots.
Et à oser ensemble, au plus intime de soi.