Restitution de l’artiste en Résidence Excellence des Métiers d’Arts

Aurore-Caroline Marty aura passé toute une partie de l’année à nouveau sur les bancs de l’école, grâce à une résidence d’artiste menée dans le cadre du label excellence des métiers d’art (il s’agit d’un programme de huit résidences d’artistes organisées par le Rectorat et la DRAC, au sein de sections labellisées d’établissements scolaires de l’Académie de Dijon).

En effet, artiste en résidence, elle a travaillé avec les enseignants de taille de pierre et les élèves inscrits en 2de Bac Pro Arts de la Pierre. De novembre à mai, elle a expérimenté le travail sur la pierre, suivi  les élèves dans les ateliers (auxquels elle avait aussi un accès libre) et entraîné ceux-ci dans l’élaboration d’une démarche et d’une production artistique. L’artiste voulait en effet se laisser entraîner par le matériau pierre, et souhaitait avant toute chose connaître la pierre, les façons de la travailler, pour proposer une oeuvre déplaçable facilement. C’est ainsi que petit à petit, d’idées en visites de musées, de souvenirs de voyages en machine numérique 3D, d’échanges avec les enseignants et les élèves, l’idée d’une série d’objets en volumes est sortie de la matière. Et ce sont les amphores, les vases, les jarres qui se sont imposés à l’esprit de l’artiste. Ainsi, en croisant deux segments, elle donne l’illusion du volume. Présentées au sol, ces représentations évoquent les restes archéologiques, le travail de fouille, de recherche, et de restauration. En effet, Aurore-Caroline a joué avec les failles, voulues ou non, les fissures sur la pierre pour faire ressortir son côté un peu « bing-bling » en figurant une restauration, comme les Japonais réalisent un « kintsugi », l’art de réparer les céramiques avec de l’or. Enfin, les machines à commandes numériques permettant de travailler de manière différente de la main, et parfois réalisant des choses difficilement réalisables à la main, elle a créé, dans une plaque de marbre et sur un socle de pierre de Comblanchien peinte, « Les lèvres de l’horizon ».

Un début de collection

M. Augé explique le déroulement de la résidence au public

Les lèvres de l’horizon

Amphore

Fissures

Aurorecaroline devant ses sculptures

Ce travail aura permis à chacun de s’enrichir des connaissances de l’autre, aux élèves de se projeter dans des réalisations artistiques et une démarche artistique, la volonté de faire sortir de la pierre ce que l’on a en tête grâce à un travail documenté et réfléchit, à l’artiste de constater et d’expérimenter un vrai métier qu’est celui de tailleur de pierre.

M. Augé, proviseur-adjoint, Mme Paul de la DRAC, Annelise Ragno et Thomas Fontaine des ateliers Vortex, des représentants du Consortium, du département et de l’ENSA (son ancienne école d’arts), ainsi que les élèves et les enseignants de taille de pierre qui ont aidé et profité de l’artiste étaient là pour saluer le travail et l’implication de l’artiste dans l’établissement. La présentation des œuvres a été suivi d’une délicieuse collation offerte par l’établissement et réalisée par le chef et son équipe.

Olivier, journaliste d’un jour