Les volontaires présentent l’association et les personnes qui vont présenter leur parcours de vie. SOS refoulement propose aux demandeurs d’asile, ainsi qu’aux mineurs isolés, une aide juridique et administrative, ainsi que des cours de français. L’association intervient aussi dans les établissements scolaires pour aider les jeunes à comprendre les chiffres et les discours ambiants, et comment les détricoter, comment lutter contre les préjugés.
C’est au tour de M. de nous parler de son parcours. Elle vient du Congo Kinshasa qu’elle a fuit avec deux de ses garçons après la mort de son mari. Elle travaillait là-bas au Haut Commissariat aux Réfugiés comme interprète et avocate.
Elle nous raconte les foyers, la promiscuité avec enfants (dont un adolescent) et une autre famille d’une autre nationalité dans son logement, le manque d’argent, les difficultés liées à l’attente des décisions judiciaires pour obtenir les papiers nécessaires à une vie normalisée, les privations, la nécessité d’accepter ce qu’elle n’accepterait pas en temps normal, qu’elle n’aurait pas besoin d’accepter…
Les élèves réagissent à son histoire et posent des questions. Pourquoi ne pas se marier pour obtenir des papiers ? Comment changer les choses ?
Mais il est déjà l’heure de quitter cet atelier, des questions encore en suspend. Ils faudra aux jeunes aller voir par eux même et réfléchir à la question des migrations, économiques, climatiques, et aux différentes possibilités d’accueil sans que cela nous prive… ils sont ceux qui feront demain.