Que pensent les révolutionnaires de l’esclavage ?
Jusqu’en 1794, les révolutionnaires n’ont pas tous la même attitude vis-à-vis de l’esclavage. Ils n’ont pas le même avis comme par exemple : Nicolas Ruault, Levasseur et Lacroix.
Ruault est contre la liberté des esclaves noirs tandis que Levasseur et Lacroix sont pour l’abolition de l’esclavage. Selon Ruault, les esclaves doivent prouver qu’ils sont capables d’être libres. Il pense également, qu’ils ne feront pas tous bon usage de leur liberté (certains pourraient en abuser). Donc, il veut prendre le temps avant de les libérer directement comme le souhaitent d’autres. Tandis que Levasseur et Lacroix veulent que la Convention soit fidèle à la Déclaration des Droit de l’Homme et du Citoyen, en abolissant l’esclavage. Ils demandent que “ tous les Hommes soient libres sans distinction de couleurs”. Finalement, en 1794, la Convention a aboli l’esclavage dans toutes les colonies. Elle déclare que “tous les Hommes, sans racisme, sont des citoyens français“. La Convention est une assemblée élue au suffrage universel masculin depuis septembre 1792.
Qui agit pour libérer les esclaves ?
Les députés ont agit en votant le décret pour l’abolition de l’esclavage. A St Domingue, les esclaves, eux, ont lutté pour leur liberté. La situation était très violente, car beaucoup d’esclave (1500) se sont révoltés contre leurs maîtres.
Par exemple : Tousaint Louverture est né esclave puis a été affranchi en 1776. Il a combattu avec les Espagnols contre les Français (qui étaient pour l’esclavage). Quand les Français, en 1794 ont aboli l’esclavage, il a changé de camp. En 1797, il gouverne l’île de St Domingue, qui devient un Etat séparé de la France. Mais en 1802, Napoléon Bonaparte qui était consul de France envoie une armée pour rétablir l’autorité de la France. Toussaint Louverture fut envoyé en prison et y meurt un an après.
Le retour en arrière de la France :
En 1802, la France revient en arrière, Napoléon Bonaparte rétablit l’esclavage en déposant le Décret du 30 Floréal. Selon Napoléon, l’abolition de l’esclavage remet en cause : la sécurité du colon, l’activité des cultures, la conservation des colonies, l’intérêt du trésor public, le commerce et les finances. La propriété et le pouvoir des Blancs sont également remis en cause. En 1794, Ruault était contre l’abolition de l’esclavage et, en quelque sorte, Napoléon a utilisé les mêmes arguments que lui, tous les deux ont voulu faire douter les Blancs de leur sécurité (voir paragraphe 1).
En conclusion :
Jusqu’en 1794, l’esclavage était légal, mais le 4 février 1794, la Convention a décidé d’abolir l’esclavage. Mais le 20 mai 1802, Napoléon Bonaparte a décidé de rétablir l’esclavage (Décret du 30 Floréal An X). Donc la révolution n’a finalement pas libéré les esclaves français.
Sarah Lyne Machillot (4e)
Nota Bene :
L’historien J. de Cauna (voir légende de l’image), souhaite préciser qu’au moment de la Révolution française, les Girondins sont pour l’égalité entre les Hommes, quelle que soit leur couleur de peau, ce qui conduit à un premier pas vers l’abolition de l’esclavage, mais qu’au même moment, les Jacobins restent silencieux sur cette question.
De même, il rappelle que la Convention est venue ratifier sous la pression une libération de fait sur place, à Haïti, où les esclaves avaient été soulevés et s’étaient insurgés depuis un certain temps déjà.