Compte-rendu de la conférence sur les métiers scientifiques du 30/01/2018

Ce mardi 30 janvier 2018, à 11h00, Isabelle VAUGLIN, enseignante -chercheuse au CRAL ( Centre de Recherche Astrophysique de Lyon ), a présenté les enjeux des études supérieures scientifiques, et plus particulièrement l’astronomie aux élèves de 2nde 2 et 2nde 7 du lycée Gabriel Voisin.

Introduction :

A la naissance de l’Homme, lorsqu’il a commencé à marcher sur ses deux pieds, tout un monde s’est ouvert à lui, et notamment le ciel, sur lequel il s’est penché avec ardeur afin d’en comprendre le mécanisme et de situer sa place dans l’univers. Ainsi naît le premier métier du monde : l’astronomie, qui durant les époques ne cessera d’améliorer ses facultés et ses connaissances.

Le temps des Babyloniens résonne chez les scientifiques comme l’époque de la conception et la réflexion autour de ce qui deviendra nos constellations. Ainsi débute l’astronomie chez les Anciens.

Un point sur l’astronomie : quand l’histoire met l’Homme à l’épreuve…

Aujourd’hui tout le monde sait avec évidence que nous vivons sur une planète, la Terre qui tourne sur elle-même ( en 24 heures ) et est orbite autour du Soleil ( en 365,25 jours ) sur un axe elliptique et non circulaire. On sait aussi d’ailleurs que notre étoile Le Soleil n’est pas unique, mais est accompagnée de millions d’autres, voire milliards dans notre galaxie : la Voie Lactée, celle-ci étant un grain de poussière dans l’immensité cosmique.

Cela nous parait évident aujourd’hui, mais cela a t-il toujours été le cas ? La réponse est non, et ce n’est que récemment que l’on a posé les principes de l’Univers. Durant l’Antiquité, une période pourtant renommée pour ses connaissances, la majorité des savants est séduite par le modèle géocentrique, selon lequel la Terre serait le foyer de l’Univers, autour duquel graviteraient le Soleil et les planètes. Un schéma qui paraît simple mais qui ne l’est pas, et qui a perduré jusqu’au XVIIème siècle, où Galilée se battra pour faire connaitre le modèle héliocentrique, porté avant lui par Hipparque de Samos ( Antiquité ), Hypatie d’Alexandrie ( un femme durant l’Antiquité, plus tard ), Copernic et Kepler ( XV-XVIème siècle ). Galilée meurt l’année où naît Newton, qui établira la loi de la gravitation ( traduit en français par la scientifique Émilie du Châtelet).

En quoi consiste l’astronomie ? quels sont ses différents domaines de recherche ?

Les enseignants-chercheurs en astronomie se partagent différents domaines d’études :

  • Les physiciens solaires étudient le Soleil lui-même, ses variations, ses périodes… C’est l’un des plus anciens domaines avec les planètes.
  • Les planétologues analysent les planètes de notre Système Solaire.
  • Les Stellaires sont des astronomes extrasolaires, c’est-à-dire qui examinent les astres au delà de notre Système Solaire.
  • Les exobiologistes existent depuis peu de temps, depuis que l’on a découvert les premières exoplanètes ( planètes en dehors du Système Solaire ). Ils étudient la composition de ce endroits dans l’espoir de dénicher une biodiversité intéressante.
  • Les galacticiens essaient de comprendre les particularités de notre galaxie tandis que les extragalacticiens pratiquent l’étude d’autres galaxies.
  • Les cosmologistes analysent les débuts de l’Univers, et reconstituent l’histoire pour comprendre pourquoi il est comme cela aujourd’hui, comment il sera demain.

Il existe 4 grandes spécialités dans l’astronomie :

. les Théoriciens qui demandent une grande capacité d’abstraction.

. les Observateurs qui examinent le ciel grâce à des outils comme les téléscopes ou  les instruments de mesure des ondes radio.

. les Instrumentalistes qui développent les outils en laboratoires.

. les Numériciens qui ( comme un phénomène astronomique peut ne pas tenir sur l’échelle d’une vie ) simulent les phénomènes sur ordinateurs afin de mieux comprendre l’espace.

Ces différents corps de métiers dépendent principalement des disciplines suivantes : Mathématiques, Physique, Chimie, Informatique, et Biologie.

Quelles études faut-il pour devenir astronome ?

Les études pour y parvenir sont longues :

Après le bac, il faut compter au minimum 5 ans d’université, puis 3 ans de doctorat et soutenir une thèse en astrophysique et enfin il faut avoir réalisé en moyenne un séjour postdoctoral de 4 ans à l’étranger avant de passer le concours final (pour intégrer le CNRS). On devient alors enseignant-chercheur et maitre de conférence en astronomie et on intègre un laboratoire de recherche (comme le CRAL à Lyon)

Pour ceux qui préféreraient devenir ou technicien, il est nécessaire d’obtenir un BAC+2 (un BTS ou un DUT)

~ BAC+3 pour être un assistant ingénieur,

~ BAC+4 pour les ingénieurs d’étude,

~ BAC+5 pour les ingénieurs de recherche ( diplôme d’ingénieur ).

À quoi les études servent-elles ? Dans un tout premier lieu ( même si ça paraît un peu idiot pour le moment ) elles permettent aux jeunes étudiants de se faire plaisir, si ce qu’ils font leur apparaît comme une passion et non comme une contrainte. Cela ramène à la phrase que l’on nous rabâche tant : « On travaille pour notre avenir, et non pour passer le temps ! ».

Petit remarque à ceux qui ne verraient pas l’intérêt des sciences :

Les sciences sont partout, de notre chambre jusque dans les universités, dans notre nourriture, dans notre électricité… Sans elles, il serait bien difficile de vivre dans les conditions actuelles.

Par exemple, en  2050 : on prévoit 9 milliards d’humain sur Terre, et il va falloir trouver des solutions efficaces cette fois-ci pour répondre aux questions suivantes:  comment les nourrir, où trouver de l’eau potable ? quelle énergie favoriser ? Voici un domaine visé par les sciences. Elle permet de relever les défis de notre existence et les enjeux de la société de demain.

Pour terminer

    Message de Mme VAUGLIN s’adressant aux filles qui hésiteraient à devenir scientifique :

« Un ingénieur sur 4 est une ingénieure ! Aucun métier n’est plus destiné aux garçons qu’aux filles, il ne faut pas hésiter et foncer si cela nous plaît ! ».

 

Felix L. 2nd2